Centrafrique : la cheffe de la Minusca salue la restauration de l’autorité de l’Etat©Minusca
La représentante du secrétaire général de l'Onu en République centrafricaine devant le Conseil de sécurité à New-York en octobre 2022

Centrafrique : la cheffe de la Minusca salue la restauration de l’autorité de l’Etat

La cheffe de la Minusca a présenté, le 19 octobre 2022, au conseil de sécurité de l’ONU, la situation sécuritaire en République centrafricaine. Valentine Rugwabiza a salué l’avancée du processus politique et la restauration de l’autorité de l’Etat. Mais elle s’est aussi inquiétée de la situation humanitaire qui reste alarmante.

La cheffe de la mission onusienne en République centrafricaine a, tout d’abord, salué l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays. Selon Valentine Rugwabiza, les opérations des casques bleus pour le maintien de la paix ont permis de protéger des civils, de faciliter l’assistance humanitaire et le redéploiement des autorités de l’Etat, empêchant ainsi les lignes d’approvisionnements de groupes armés.

Inquiétude face à l’usage des mines

Cependant, la représentante du secrétaire général de l’ONU s’est dite préoccupée par le regain de violences, enregistré ces derniers temps dans une partie du Nord-ouest du pays, où l’usage des mines rend difficile l’accès aux populations. Lesquelles sont dans le besoin d’assistance humanitaire. Rappelant l’explosion d’une mine qui a tué 3 casques bleus bangladais au début du mois d’octobre, madame Rugwabiza a sollicité des autorités centrafricaines, la levée de l’interdiction des vols de nuits, ce qui selon elle, empêche le déploiement des renforts et les assistances aux troupes en difficulté.

Face à la vulnérabilité de la population centrafricaine, Valentine Rugwabiza exige un renforcement du mandat de la Minusca et des capacités du gouvernement centrafricain afin d’assurer la sécurité de la population sur l’ensemble du territoire ; d’ouvrir la voie à une résolution politique à la crise centrafricaine et de pousser les groupes armés à renoncer définitivement à la violence. Par ailleurs, elle a salué les progrès réalisés dans la restauration de l’autorité de l’Etat, le redéploiement des forces de défense et de sécurité et des fonctionnaires, le renforcement du système judiciaire tout en encourageant le gouvernement à accroître le soutien financier à la Cour pénale spéciale.

A quelques mois de la tenue des élections locales en République centrafricaine, la représentante du secrétaire général de l’ONU encourage les partenaires financiers à appuyer le processus de ces élections, lesquelles n’ont pas eu lieu depuis 1988. De ce fait, elle s’inquiète de la montée des messages de haine et d’incitation à la violence, qui prennent une ampleur vertigineuse depuis ces 2 dernières années. A cet effet, la diplomate a appelé à la poursuite judiciaire des auteurs.

 

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