Un chef rebelle tchadien quitte la RCA pour rentrer chez lui

Le général rebelle tchadien Baba Ladé a trouvé un accord avec son gouvernement. Il a décidé de quitter la RCA et de rentrer à N’Djamena avec ses hommes. C’est la substance du  communiqué final sanctionnant les négociations inter-tchadiennes signées lundi 13 juin 2011, à Bangui.

Un terrain d’entente a été trouvé après d’âpres négociations entamées dimanche dernier à Bangui entre la délégation tchadienne, dirigée par Abderrahmane Moussa, Médiateur de la République du Tchad et le chef rebelle du FPR, Abdel Kader Baba Ladé en présence des autorités centrafricaines, notamment le Médiateur de la République, Monseigneur Paulin POMODIMO.

Abderrahmane Moussa, Médiateur de la République du Tchad a indiqué que « le FPR accepte sans réserve la main tendue du président tchadien. Ce mouvement rebelle renonce à tout acte de violences ainsi que toutes déclarations hostiles par voie de presse. Il s’engage à adopter un comportement compatible avec les lois et règlement qui régissent le séjour des étrangers sur le sol centrafricain. Les 2 délégations reconnaissent et conviennent de la nécessité d’un délai n’excédent pas un mois pour permettre au FPR de faire adhérer l’ensemble du mouvement au processus de paix engagé à Bangui. Les 2 délégations détermineront un lieu de rencontre pour parachever l’accord de paix ».

Pour le ministre centrafricain de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le pasteur Josué Binoua, « les différents points mis en exergue dans  ce communiqué final doivent se concrétiser pour favoriser la paix dans les deux pays ».

Quant au Médiateur de la République Centrafricaine Monseigneur Paulin Pomodimo, « un pays ne peut se développer dans un climat de conflits. Cet acte de pardon et de réconciliation intervient après celui signé dimanche par le gouvernement centrafricain avec la rébellion de la CPJP ».

En rappel,  le Général Baba Ladé et ses hommes qui se chiffrent à plus de mille sont retranchés au centre-Nord de la Centrafrique, plus précisément dans la Nana Gribizi depuis 2008. C’est la deuxième fois qu’il signe un accord de cessation des hostilités avec les autorités de N’Djamena ici à Bangui. La première fois c’était en 2009.