Vakaga : le PAM distribue des biscuits aux déplacés de Birao©RNL / Stéphane Andjioyo
Une vue des victimes-déplacées de la Basse Kotto dans le 7e arrondissement de Bangui, lors d'une rencontre avec les Affaires sociales sur leur prise en charge, le 17-11-2017

Vakaga : le PAM distribue des biscuits aux déplacés de Birao

Plus de 1400 ménages du site de la Minusca ont reçu lundi 16 septembre 2019 du Programme Alimentaire Mondial (PAM) des biscuits en attendant l’arrivée prochaine des autres vivres. Un geste qui vise à soulager les déplacés en détresse.

C’est une première depuis le déclenchement de la récente crise à Birao que les déplacés du site de la Minusca reçoivent une aide alimentaire. Le PAM a distribué à chaque ménage la moitié d’un carton de biscuits. D’après les responsables du PAM, cette distribution de biscuits pourra se prolonger sur d’autres sites.

« Présentement, nous avons fini avec la distribution de biscuits sur le site de la Minusca et nous continuerons sur le site de l’Elevage« , a indiqué Marlène Francine Bilo, l’assistante Monitoring au PAM projetant d’ici la semaine prochaine assister ces personnes en vivres.

« Les conditions d’acheminement des produits alimentaires sont liées au moyen de transport. Le PAM vient d’avoir un avion de 4 tonnes qui va transporter rien que les vivres » a expliqué L’assistante Monitoring pour justifier les difficultés rencontrées par l’institution pour voler au secours des personnes dans le besoin d’aide.

Même si le PAM préconise une assistance en vivres en faveur de ces déplacés, ceux-ci déplorent encore leur situation humanitaire. « Nous avons reçu 12 biscuits par ménage, c’est insignifiant« , a relevé Chantal Tenemingui, l’une des bénéficiaires. « Nous souffrons depuis deux semaines, nous n’avons pas de médicaments, les bâches sont insuffisantes« , a déploré cette dame qui appelle au secours.

La ville de Birao a été une fois de plus secouée  samedi 14 septembre 2019 par des violences meurtrières. Les affrontements entre les combattants FPRC et MLCJ ont fait plus de 40 morts. Aujourd’hui, les déplacées demandent aux autorités de sécuriser la ville.

L’Assemblée Nationale brise le silence

l’Assemblée Nationale a condamné ces affrontements. Selon le président du parlement, Moussa Laurent Ngon-Baba, il est inadmissible que les acteurs de l’Accord politique de paix et de réconciliation du 6 février, persistent dans les actes de violences dont sont victimes les populations civiles. Le parlementaire demande la cessation immédiate des hostilités et exhorte les groupes armés à privilégier le dialogue.