Bangui: difficiles conditions de vie des victimes des inondations de Sô©RNL/Images d'archives
Un arbre renversé dans la commune de Bégoua suite à une pluie torrentielle en mars 2019

Bangui: difficiles conditions de vie des victimes des inondations de Sô

Une semaine après les inondations dans le secteur Sô, à la sortie Nord de Bangui, les sinistrés n’ont encore reçu aucune aide. Certains tentent de reconstruire leurs maisons. D’autres par contre sont encore dans des familles d’accueil.

Herman vit avec ses parents dans une maison de 3 chambres. La pluie de la semaine dernière a renversé une partie de leur habitation. Avec l’aide d’un de ses frères, il relève le mur écroulé.

« On n’a pas de moyen. Mais on se débrouille pour reconstruire le mur. J’ai appelé un frère maçon qui a accepté de m’aider. Comme vous le voyez, j’ai cherché du sable et on est en train de pétrir la terre juste pour remettre sur pied notre abri » dit-il.

A l’exemple de Herman, plusieurs autres sinistrés se lancent dans la reconstruction de leurs maisons en l’absence d’aide. A quelques mètres de là, ces sinistrés issus de différents ménages, vivent dans une famille d’accueil. L’eau a emporté une bonne partie de leurs biens et ils s’en plaignent.

« A l’intérieur, la maison est humide. Les enfants tombent fréquemment malades. Je demande au gouvernement de déboucher et agrandir les canaux d’irrigation de notre secteur« , souhaite une mère de famille. Tandis que d’autres se plaignent de leur condition de vie.

« C’est difficile. Nous traversons une situation critique. L’eau a emporté toutes nos provisions. Trouver à manger, ce n’est pas facile. L’eau a emporté les matelas mêmes les draps. Nous dormons sur des nattes dans la fraicheur », témoigne une mère de famille.

L’humidité du sol provoquée par l’arrêt des eaux et l’insalubrité, provoquent la montée des maladies comme le paludisme et la diarrhée chez les enfants.

« Quand notre maison s’est écroulée, l’eau a emporté tous nos ustensiles de cuisine. Ce sont des voisins qui nous ont aidés avec des assiettes. On n’a pas de matelas, pas de draps ou couvertures, mêmes pas de moustiquaires. Et il y a trop de moustiques » déplore Péguy, mère de trois enfants.

Confrontés à une situation sociale difficile, les sinistrés du secteur Sô appellent toujours à l’aide. Selon eux, si rien n’est fait, les prochains jours leur seront pénibles avec la saison des pluies qui s’annonce.