Bangui : coup de projecteur sur la prostitution des mineures dans le 7ème arrondissement©Image d'illustration
Une prostituée œuvrant dans les rues de la capitale centrafricaine

Bangui : coup de projecteur sur la prostitution des mineures dans le 7ème arrondissement

A Bangui, de jeunes filles âgées de 12 à 16 ans, s’adonnent de plus en plus à la prostitution. Jeunes, elles sont parfois obligées de choisir ce métier à cause de la pauvreté ou du suivisme. Ignorantes pour la plupart, ces adolescentes sont exposées aux maladies sexuellement transmissibles. Au croisement « 200 Saouler » dans le 7e arrondissement, ce phénomène est très implanté.

C’est toujours à partir 20 h au croisement « 200 Saouler » à Ouango, que ces mineures viennent à la rencontre des hommes. Période de la journée pendant laquelle, le plus vieux métier du monde se pratique allègrement. C’est un endroit très fréquenté. Il y a de la musique, l’alcool et le sexe à bas prix. Lorsqu’un homme passe dans le périmètre, ces jeunes filles l’abordent sans hésitation.

Marina 14 ans, explique qu’elle pratique ce métier pour subvenir à ses besoins.

« Je suis en train d’appeler ces hommes. S’ils sont intéressés, je vais coucher avec eux pour avoir de l’argent. Ces sommes d’argent me permettront de subvenir à mes besoins », justifie-t-elle.

Peu après 20 heures 30, quatre jeunes hommes s’arrêtent en face d’une maison inachevée. Visiblement des clients qui discutent avec les filles. Abigaël, une autre jeune adolescente s’approche. Elle accepte les avances de Jordy mais impose le préservatif.

« Ce qui est sûr on va coucher ensemble. Mais on doit d’abord se protéger. C’est pour éviter les maladies », déclare-t-elle.

Des mégots de cigarettes jonchent le sol. Ces adolescentes fument et prennent des stupéfiants, disent-elles, pour être fortes. Abandon de domicile, perte de confiance et mauvaise fréquentation, Nadia est sans repère. Son dernier recours c’est la prostitution.

« Pendant les fêtes, si tout va bien, je peux gagner 30 000 francs en une soirée. Mais en temps ordinaire, je gagne 10 ou 15 000  francs », fait-elle savoir.

Ces jeunes filles sont vulnérables aux maladies sexuellement transmissibles. Nombreuses d’entre elles, demandent leur réinsertion dans des activités socioprofessionnelles.