Centrafrique : trois morts dans le naufrage d’une embarcation à Kouango©Droits réservés
Une embarcation de la RDC transportant une centaine de personnes en amont du fleuve Congo

Centrafrique : trois morts dans le naufrage d’une embarcation à Kouango

Une embarcation qui tentait de quitter le port de Kouango à destination de Bangui a chaviré, ce 10 novembre 2021, sur l’Oubangui. La barque avait à son bord près d’une quarantaine de personnes, dont des femmes et des enfants. Le bilan provisoire fait état de trois morts et plusieurs repêchés.

Selon les témoignages, le drame s’est produit en début d’après-midi du mercredi 10 novembre lorsque, dans ses manœuvres de départ, la baleinière n’a pu maintenir son équilibre. D’après les autorités de cette ville du Sud du pays et certaines sources locales, la surcharge serait l’une des causes du naufrage. L’on déplore au moins 03 morts et 36 personnes secourues. Les rescapés, eux, sont admis à l’hôpital de la ville de Kouango pour des soins.

« La baleinière quittait le port de Kouango pour Bangui. Après des manœuvres pour prendre la route, elle a chaviré. Ceux qui assistaient à cette scène ont pu saisir des pirogues pour tenter de sauver les occupants. Malheureusement en cette période de crues, tous n’ont pu être sauvés. Nous déplorons 3 cas de décès, dont une fillette et 36 repêchés admis à l’hôpital » a témoigné Barthélemy Louis Marie-Zoumara, député de Kouango 1.

Manque de contrôles et surcharges pointés du doigt

Après ce énième naufrage, des voix continue de s’élever pour dénoncer le laxisme des autorités face aux récurrents cas d’accidents dus, à l’absence de contrôle des embarcations ainsi qu’à la régulation du secteur.

« C’est ce qui nous intrigue depuis des années. Il n’y a véritablement pas de contrôles ni de suivis sur les acteurs du transport riverain. Généralement lorsque ces embarcations arrivent dans des localités, il y a toujours l’intention de surcharge. Ce cas en est une illustration car la baleinière, déjà surchargée, avait sur ses côtés deux pirogues bourrées de marchandises » a déploré l’élu le député de Kouango 1.

Rivière Oubangui, un passage obligé

« Si aujourd’hui les gens se ruent sur les baleinières, c’est parce que toutes les routes terrestres menant à cette localité sont totalement dégradées. Devant cette difficulté, la population n’a que l’Oubangui comme seule voie de communication et d’écoulement des produits champêtres. C’est la raison de cet afflux » a conclu Barthélemy Louis Marie-Zoumara.

Cette tragédie intervient au moment où les eaux de l’Oubangui sont au pic de leur niveau d’ascension. Face à l’affluence des voyageurs et aux multiples cas d’accidents, soldés par des pertes en vies humaines, l’Etat est appelé à réguler et veiller sur cette activité.

 

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