Centrafrique : visite surprise du PM Dondra sur l’axe Bangui-Bossembélé©RNL/Armando Yanguendji
Henri-Marie Dondra échangeant avec les éléments de la force publique sur l'axe Bangui-Bossembélé, le 04 janvier 2022

Centrafrique : visite surprise du PM Dondra sur l’axe Bangui-Bossembélé

Répondant aux préoccupations des élus de la Nation concernant le rançonnage des usagers de la route, lors de la récente interpellation du gouvernement, le Premier ministre Henri-Marie Dondra a effectué, ce 04 janvier 2022, une mission surprise d’inspection des barrières sur l’axe Bangui-Bossembélé. L’objectif du déplacement est de constater ce que les députés ont déploré et sensibiliser les agents de l’Etat sur leur tâche.

Il s’agit d’une mission de pédagogie visant à échanger avec les éléments des forces de défense et de sécurité sur leurs conditions de travail et de les sensibiliser à se conformer à leur mission régalienne. Profitant de l’occasion, le chef du gouvernement a voulu avoir le cœur net sur le racket devenu un problème de société ces derniers temps.

« Votre mission n’est pas celle de racketter la population« 

« J’ai décidé de faire la route pour constater de visu, s’il existe réellement des barrières illégales et si le rançonnement se fait. J’ai également dit aux forces de défense que leur mission n’est pas de racketter la population, mais plutôt, de la protéger. Pour ne pas que, demain, celle-ci s’en prenne à eux en disant qu’au lieu de les protéger, elles se mettent à les piller » interpelle le Premier ministre Henri-Marie Dondra.

L’attente des usagers de la route est encore loin d’être satisfaite. Car, aucune barrière n’a été démantelée lors de cette mission. Alors que le chef du gouvernement a été interpellé, fin décembre 2021, par les élus de la Nation sur le phénomène de « formalités » et de rackets perpétrés sur les barrières légales ou illégales, les responsables des services de sécurité parlent de mesure de sureté.

« Nous sommes déployés ici depuis plus d’un an. Nous ne rackettons pas sur  les barrières. Cependant, nous ne cessons de doubler de vigilance ;car les véhicules que nous arrêtons sont souvent suspectés par les services de renseignement. Et lorsqu’une personne n’a pas de pièce d’identité, on la transmet aux services de la police ou de la gendarmerie » défend capitaine Bébeh, commandant la zone de défense de Bossembélé.

Après cette mission, à en croire le locataire de la primature, le gouvernement verra dans quelle mesure démanteler les barrières illégales et sanctionner ceux qui excellent dans les rackets des usagers de la route.

 

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