Centrafrique : rareté et hausse de prix de la viande de bœuf sur le marché à Bangassou©AFP
Un éleveur centrafricain dans la région de Paoua

Centrafrique : rareté et hausse de prix de la viande de bœuf sur le marché à Bangassou

La rareté de la viande de bœuf fait grimper les prix sur les marchés de Bangassou dans le Mbomou. En cause, l’insécurité dans la région. Les éleveurs, eux, pointent du doigt l’arrivée des commerçants étrangers. La ville de Bangassou étant située à plus de 750 kilomètres de la capitale Bangui, cette flambée est très significative sur le quotidien des habitants.

Cette hausse de prix s’explique par l’insécurité orchestrée par des hommes armés dans une partie de la région du Mbomou. Cette insécurité empêche surtout les éleveurs de bœufs de ravitailler la ville Bangassou. Conséquence directe, les familles à faible revenu ont de la peine à manger à leur faim. Car, la viande de bœuf constitue l’une des denrées favorites de la population. Devant les étals du marché central de Bangassou, c’est la consternation.

« Un kilogramme ne suffit pas pour la famille »

« Aujourd’hui, le prix de la viande est très cher. Auparavant, le kilogramme était à 1.500. Aujourd’hui, c’est à 2.500F. C’est très cher pour nous. Alors que pour nourrir toute une famille, un kilo ne suffit pas. Le gouvernement doit revoir les salaires face à cette cherté  » a déploré une habitante de Bangassou rencontrée par le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Du côté des acteurs, cette hausse de prix est due, non seulement à l’insécurité, mais également à la forte demande sur le marché.

« Nous avons l’habitude d’acheter le bétail à Rafaï et Zémio à la frontière soudanaise. Vu la porosité de nos frontières, ces marchés ont été pris d’assaut par les commerçants venus de la RDC. Leur arrivée a fait flamber les prix du bétail. Nous nous sommes tournés vers les convoyeurs venus des localités voisines » a expliqué Oumar Aba, président des bouchers du Mbomou.  

Cette flambée de prix ne concerne pas que la viande de bœuf. D’autres produits alimentaires, à l’exemple des produits de première nécessité, sont aussi dans le lot.

 

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