Centrafrique : la ville de Bangassou durement touchée par la pénurie du carburant©Image d'illustration
Des bidons d'hydrocarbures des vendeurs à la sauvette

Centrafrique : la ville de Bangassou durement touchée par la pénurie du carburant

La pénurie des hydrocarbures n’affecte pas seulement la capitale Bangui. Elle touche aussi bien certaines villes de l’intérieur du pays. C’est l’exemple de Bangassou, chef-lieu de la préfecture du Mbomou. Depuis plus de 2 semaines, l’essence se fait rare et le prix du litre a connu une hausse considérable. En cause, l’absence de stations-service dans la région et le mauvais état des routes en cette saison pluvieuse.

Il suffit de sillonner les rues de la ville de Bangassou pour se rendre compte de cette hausse du prix des produits d’hydrocarbure, notamment, chez les vendeurs ambulants. Le litre d’essence qui, jadis se vendait à 1.200 FCFA, s’achète désormais à 2.500 francs. Le bidon de 30 litres est passé de 35.000 à 70.000 FCFA. Conséquence, les tarifs de transport en commun, surtout à moto, ont flambé. Selon certains habitants de Bangassou, cette situation impacte extrêmement les activités socioéconomiques dans la ville.

« Je suis obligé de garer ma moto »

« Aujourd’hui, je suis obligé de garer ma moto à cause de cette flambée du prix de carburant. Vu que j’ai une bicyclette, je me déplace pour l’instant avec. Si c’est pour me balader dans la ville, je le fais à pieds. Avec cette hausse, on n’arrive pas à circuler normalement. Celle-ci joue terriblement sur les activités économiques » a déploré Sylvain Rezengou, un fonctionnaire.

De leur côté, certains revendeurs pointent du doigt la dégradation des routes qui, selon eux, rend difficile le transport du carburant.

« En saison pluvieuse, nous éprouvons toujours des difficultés »

« Nous dépendons énormément de nos voisins congolais qui nous ravitaillent constamment en carburant. Sauf qu’en saison pluvieuse, nous éprouvons toujours des difficultés eu égard au mauvais état des routes. Ce qui fait que les produits ne peuvent pas venir régulièrement. Malheureusement, cela engendre la flambée des prix » a fait savoir Victor Piema, un vendeur de carburant.

Depuis le déclenchement de la crise sécuritaire en 2013, l’unique station-service de la ville a été vandalisée. A cela s’ajoute, l’insécurité et l’état dégradant de la route Bangassou-Bambari, laquelle ne favorise pas le ravitaillement de la région en produits pétroliers.

 

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