Centrafrique : la pénurie de carburant affecte durement les ménages©Image d'illustration
Un aperçu du marché central de la capitale centrafricaine

Centrafrique : la pénurie de carburant affecte durement les ménages

Cinq mois après, la pénurie de carburant continue de frapper la République centrafricaine. Cette rareté n’est pas sans conséquences sur le quotidien des ménages. A Bangui par exemple, les prix de transport et denrées alimentaires ont considérablement flambé. Ce qui est parfois à l’origine de disputes entre commerçants et clients sur le marché. Illustration dans ce reportage au marché Gobongo dans le 4e arr. de Bangui. 

Comme à l’accoutumée, le marché Gobongo dans le 8ème arrondissement de Bangui grouille de monde. Le mouvement de vas-et vient entre les étals, cache l’exaspération des commerçants et de leurs clients. Pour ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, c’est le questionnement.

« Où allons-nous avec cette histoire« 

« Moi par exemple, l’argent du marché qu’on me donne est peu. Pendant ce temps, les aliments sont chers. Aujourd’hui, personne n’est en mesure de nous dire ce qu’il se passe avec la crise du carburant. Où allons-nous avec cette histoire » s’alarme Clarisse, une femme au foyer.

Du côté des commerçants, l’on se défend et renvoie la balle à la source. Pour eux, cette augmentation leur est imposée.

« La faute ne nous revient pas« 

« Au Pk 12 où on achète la viande, c’est devenu très cher. Auparavant, on payait une botte à 40.000 francs CFA pour pouvoir gagner quelque chose. Mais pour le moment, c’est à 60.000 francs. Il est vrai que les clients aussi se plaignent. Mais la faute ne nous appartient pas » défend Patricia, une vendeuse de gibiers.

A l’intérieur du marché, c’est la même préoccupation. Cependant, certains vendeurs déplorent, eux, les tarifs du transport en commun.

« Les clients ne nous comprennent toujours pas« 

« Nous demandons au gouvernement de pallier ce problème de carburant pour faciliter nos activités. Parce que les clients ne comprennent toujours pas lorsque nous augmentons les prix. Quand je quitte le Pk12 pour ici, je dois débourser au moins 500 au lieu de 250 francs auparavant » souligne Mama Mokonzi, une vendeuse d’épices.

Dans les ménages de la capitale centrafricaine, les plaintes fusent de partout. La pénurie du carburant est venue encore aggraver la hausse des prix de denrées alimentaires que connaît le pays depuis le début de l’année. Selon certaines sources, le gouvernement serait en train de mettre en place un plan de ravitaillement du pays pour contrer cette crise.

 

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