Bangui : des mécontents bloquent la route qui mène à la SEGA©VOA
Un jeune éleveur conduisant son troupeau de bœuf à la SEGA , 2016

Bangui : des mécontents bloquent la route qui mène à la SEGA

L’état défectueux des avenues et routes, ne favorise pas que les accidents. Il est aussi source de mécontentement. Ce jeudi 03 novembre 2022, le voisinage de la Société de gestion des abattoirs (SEGA) dans le 6èmearrondissement de Bangui, s’est soulevé. Plusieurs dizaines de personnes ont barricadé très tôt ce matin, la ruelle qui mène à cette société. Les mécontents réclament la réhabilitation de cette route dont la dégradation est très avancée.

Les manifestants, en majorité des femmes, ont pris d’assaut la ruelle qui mène à la SEGA aux environs de 4 heures du matin. Les cris et concert de casseroles ont rythmé la manifestation. Des dizaines de riverains ont occupé la voie pour empêcher le passage des bétaillères, motos et pousse-pousse. Ils ont une seule revendication : la réhabilitation de cette ruelle très dégradée.

Les riverains n’en peuvent plus !

« Cette route est très dégradée. La viande de bœuf qui est transportée sur les motocyclettes et dans les pousse-pousse se renverse régulièrement dans ces eaux stagnantes et boueuses. C’en est trop ! Nous voulons une solution à ce problème » s’est indignée, une manifestante.

Les manifestants ne comptent pas libérer la voie bloquée par l’épave d’une vieille voiture.

« Ces grands trous qui se trouvent sur cette voie, ont déjà occasionné beaucoup d’accidents. Et ces eaux sales ont favorisé la prolifération des moustiques dans le secteur. A partir de 17 heures déjà, les moustiques nous piquent. Il n’y a personne pour nous secourir » a renchéri, une autre manifestante.

D’après le constat, la ruelle en question est impraticable. On y voit des trous remplis de boue et d’eau stagnante. A plusieurs endroits, elle dégage une odeur nauséabonde.

Paralysie des activités 

Ce mécontentement a perturbé les activités des bouchers.  Pour les responsables de leurs associations, la SEGA doit prendre ses responsabilités.

« C’est un terrible handicap. La population est sortie sur la route pour la barricader. Mais où les transporteurs de bovins vont-ils passer ? Il faut que la SEGA trouve une solution pour que les choses rentrent dans l’ordre. Le boucher paie des taxes à la SEGA. En retour, celle-ci doit lui donner satisfaction » a regretté Joseph Fadhès Ndjéodi, président de l’Union des bouchers centrafricains.

A la SEGA, les responsables, que nous avons rencontrés, n’ont pas souhaité s’exprimer. Jusqu’en début d’après-midi, la circulation est restée paralysée sur cette ruelle. Les mécontents, de leur côté, conditionnent la libération de cette voie par le lancement des travaux de réhabilitation.