Hausse du prix du carburant : le GTSC dénonce une pratique d’arnaque et d’escroquerie©MEH
Des mototaximen dans la queue pour s'approvisionner en carburant dans une station-service de Bangui

Hausse du prix du carburant : le GTSC dénonce une pratique d’arnaque et d’escroquerie

La hausse des prix des hydrocarbures continue de susciter des réactions. Le Groupe de travail de la société civile (GTSC) parle d’arnaque et d’escroquerie. Le gouvernement promet, quant à lui, des mesures de compensation dans un bref délai. 

Le GTSC se dit indigné de l’augmentation du prix du carburant dans les stations-services. Pour cette plateforme de la société civile, ces nouveaux tarifs constituent des systèmes d’arnaque et d’escroquerie qui visent à augmenter la souffrance des Centrafricains. Elle interpelle le Chef de l’Etat à faciliter un dialogue pour un compromis.

Escroquerie insupportable

« Nous condamnons cette décision unilatérale qui est une décision unilatérale à laquelle les partenaires sociaux ne sont pas associés. Nous condamnons également cette décision simplement parce que, l’augmentation, nous pouvons la comprendre au regard des difficultés auxquelles l’Etat est confronté. Au regard des difficultés auxquelles le pays est soumis mais de là à augmenter à plus de 50% les prix des produits pétroliers à la pompe, de mon point de vue, c’est une pratique d’arnaque et d’escroquerie qui n’est pas supportable, qu’on ne pourra, en aucun cas cautionner » a condamné Paul Crescent Beninga, porte-parole du GTSC.

Le porte-parole du GTSC qualifie d’abusive ladite augmentation et en appelle au chef de l’Etat d’être sensible à la souffrance de son peuple.

« Cris de cœur »

Ce gouvernement est un gouvernement défaillant. Ce que je propose, je m’adresse directement au chef de l’Etat. Le président de la République, qui est le père de la nation, doit entendre les cris de cœur du peuple centrafricain qui se plaint de cette augmentation abusive et faire en sorte qu’un dialogue puisse avoir lieu entre les partenaires sociaux. J’entends par là, les centrales syndicales, les associations des consommateurs, les leaders d’opinion et intégrer les forces politiques notamment l’opposition afin de trouver un terrain d’entente » a proposé Paul Crescent Béninga.

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Pour le gouvernement, cette mesure vise à soulager la souffrance de la population en cette période de crise mondiale de carburant.

La vérité

« Nous avons rétabli simplement la vérité et le prix sur le plan international aujourd’hui pour permettre aux marketeurs d’avoir leurs marges, à l’Etat d’avoir les droits et taxes sur les produits pétroliers vendus à la pompe. Et, ces taxes collectées, permettront à l’Etat d’assumer ses missions. Payer les salaires, pensions, bourses, faire fonctionner les hôpitaux, les écoles dans l’intérêt de la population. Pour ce qui concerne les  transports, le ministre des Transports est en train d’y travailler » a réagi Arthur Bertrand Piri, ministre en Charge du développement de l’Energie.

Toujours selon le ministre du développement de l’Energie, trois ministères notamment, ceux des Transports, de la Fonction publique et du Travail sont à pied d’œuvre pour proposer des solutions idoines à cette situation qui commence déjà à susciter des remous sociaux.

« Soyez rassurés, bientôt un arrêté sera pris pour essayer d’équilibrer, rétablir le prix qu’il faut conformément à cette nouvelle situation. Et les ministres de la Fonction publique et du Travail sont en train de travailler avec les partenaires sociaux pour essayer de trouver des solutions. Donc, je laisse le soin à mes collègues ministres de trouver une occasion pour vous répondre à cette question-là » a rassuré Arthur Bertrand Piri.

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