Centrafrique : la fabrication artisanale de l’huile de palme, un moyen de subsistance à Nola©Images d'illustration
Des noix de palme dans une plantation

Centrafrique : la fabrication artisanale de l’huile de palme, un moyen de subsistance à Nola

La fabrication artisanale de l’huile de palme génère des revenus à la population de Nola dans la Sangha-Mbaéré. Cependant, cette production non-industrielle ne permet pas d’avoir une quantité importante afin de maximiser le profit.

A Nola, les habitants des quartiers comme Metezoua, Batali, EFBACA, Dengba, Mbeka, Mokamboht se livrent beaucoup plus dans la fabrication artisanale de l’huile de palme. A côté de chaque maison, on aperçoit une presse à huile, instrument de compression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile.

Agée de 60 ans, Marceline Feiyoguere, une productrice totalise plus de 20 ans d’expérience dans ce domaine.

« Je prends en charge les études de mes enfants »

« J’ai fait plus de 20 ans dans ce métier. Grâce à cette activité, je prends en charge les études de mes enfants y compris leurs soins. Comme je suis veuve, cette activité me procure de la nourriture au quotidien et m’aide dans mes activités champêtres », témoigne Marceline Feiyoguere.

Un bidon de cinq litres d’huile de palme se vend sur le marché local à 3.500 francs CFA. Ce prix augmente à 4.000 francs en période de crise. Chaque jour, des femmes, des hommes et des enfants convergent vers le marché pour vendre ce produit. Tamara Kpefio, une mère de famille au quartier Batali, vit de cette activité depuis 6 ans.

Autonomie financière

« J’ai des avantages en pratiquant la vente d’huile de palme. Je prends soin de mes enfants et je ne dépends pas d’un homme pour subvenir à mes besoins. Cette activité m’aide beaucoup », affirme Tamara Kpéfio.

Certaines commerçantes d’huile de palme au marché central de Nola se ravitaillent auprès des producteurs. Cette activité lui génère des revenus financiers.

Une activité génératrice de revenus

« Nous achetons un bidon de litres d’huile de palme à 3.500 pour le revendre à 4.000 francs CFA. En période de crise, nous l’achetons à 4.000 francs pour un bénéfice de 500 francs CFA. C’est grâce à ce commerce que nous achetons des habits et des chaussures pour nos enfants », explique Floris Mberego, commerçante d’huile de palme.

Même si la production d’huile de palme reste encore manuelle à Nola, elle ravitaille néanmoins, des localités environnantes telles que Bayanga, Salo, Mambéré et Timberland. Les différentes associations des producteurs de Nola demandent un investissement majeur dans le secteur pour la mécanisation de la filière.

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