Célébration du 3 Mai : « Aujourd’hui, nous célébrons cette journée avec les mêmes problèmes d’il y a 30 ans », affirme Tita Samba-Solé©RNL
Vue des équipements de la Radio Ndeke Luka à Bangui

Célébration du 3 Mai : « Aujourd’hui, nous célébrons cette journée avec les mêmes problèmes d’il y a 30 ans », affirme Tita Samba-Solé

Ce 03 mai, le monde célèbre la Journée de la Liberté de la presse. Adoptée par l’Assemblée générale des Nations-Unies en 1993, cette journée est placée sous le thème : « Façonner un avenir de droits : liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’Homme ». En République centrafricaine, cette journée est commémorée autour du thème : « une presse indépendante, un outil parfait pour garantir la justice et protéger les droits de la personne ».  Occasion pour les organes de défense des droits du journaliste d’appeler à plus de liberté.

En République centrafricaine, même si aucun journaliste ne croupit derrière les barreaux au jour d’aujourd’hui, des voix continuent de s’élever pour le respect de la liberté d’expression. Un avis partagé par l’Union des journalistes de Centrafrique (UJCA). Laquelle déplore la non-prise en compte, par les pouvoirs publics, des revendications soutenues par les professionnels de médias.

« Le droit du journaliste doit être respecté »

« Aujourd’hui, nous célébrons cette journée avec les mêmes problèmes d’il y a 30 ans. C’est-à-dire, nos revendications ne sont pas prises en compte. Nous sommes livrés à notre triste sort parce que nous sommes des professionnels de médias. Il faut que nous soyons protégés. Le droit du journaliste en République centrafricaine doit être respecté », a appelé Tita Samba-Solé, président de l’UJCA.

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Pour l’organe de régulation des médias, qui déplore également ces conditions de travail, le montant de la subvention allouée aux organes de presse doit être revu à la hausse.

« Un montant dérisoire »

« La loi 20.027 du 21 décembre 2020 relative à la liberté de communication a prévu des dispositions selon lesquelles, l’Etat doit annuellement verser une subvention de 25 millions de francs CFA à la presse. Un montant dérisoire. Toutefois, j’encourage nos autorités compétentes à penser à revoir ce montant à la hausse. Si l’on peut passer à 100 millions, ça sera déjà quelque chose », a imploré Vincent Namrona, rapporteur général du Haut conseil de la communication.

A l’occasion de cette célébration, une conférence-débat a été organisée à Bangui. Elle a mobilisé les professionnels de média, le Haut de conseil de la communication et des étudiants de l’université de Bangui. Selon le classement Reporter sans frontière (RSF) 2023, la République centrafricaine a fait un bond de 3 places et se positionne à la 98e place sur 180 pays. En 2022, le pays occupait la 101e place.

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