Ndélé : la hausse des prix des matériaux de construction freine le développement de la ville©RNL/Igor Djeskin Senapaye
Une vue de la ville de Ndélé, chef-lieu de la préfecture du Bamingui-Bangoran

Ndélé : la hausse des prix des matériaux de construction freine le développement de la ville

Les matériaux de construction deviennent de plus en plus chers à Ndélé, chef-lieu de la préfecture du Bamingui-Bangoran. Pendant que les populations déplorent cette flambée, les commerçants, eux, pointent du doigt la dégradation des routes et la flambée des prix de transport.

A entendre plusieurs habitants de Ndélé rencontrés par Radio Ndeke Luka, la hausse des prix des matériaux de construction impacte diverses activités. Cette flambée joue énormément sur la main d’œuvre des ouvriers, laquelle est revue à la baisse.

Dans cette ville, qui ne compte que trois (3) fournisseurs, le ravitaillement en matériaux de construction se fait depuis Bangui, à environ 1.000 kilomètres.

« On est obligés d’accepter »

« Les prix ont tous augmenté. On peut gagner un marché, cependant il est difficile de conclure en bon terme avec le patron. Lorsque tu lui fixes le montant de la main d’œuvre, il le revoie toujours à la baisse parce que, dit-il, les matériaux coûtent chers. On est obligés d’accepter pour trouver quelque chose pour subvenir aux besoins de notre famille », témoigne Casimir Sevi, un ouvrier.

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Aujourd’hui, construire un logement décent dans cette ville est un luxe pour la majorité des habitants. Leur revenu ne leur permet pas de bâtir des maisons confortables. De leur côté, les commerçants indiquent qu’ils font face à de nombreuses difficultés.

L’état des routes et le coût élevé du transport

 » Ici à Ndélé, un sac de ciment coûte 18.000 francs et une tôle se vend entre 4.000 et 9.000 francs. Il est difficile pour la population de se procurer ces matériaux de construction. L’état des routes et le coût élevé du transport sont à l’origine de cette flambée », se défend Abdoul Karim Ahmad Bakite, vendeur de ciment.

Les villes du Nord-est de la République centrafricaine sont difficiles d’accès. Ce qui explique la forte hausse du prix des marchandises. La crise des hydrocarbures a davantage fragilisé le circuit de ravitaillement de la région. Les populations, qui se disent abandonnées, attendent de Bangui des solutions durables pour sortir de l’impasse.

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