Centrafrique : une taxe de 1% obligatoire sur les transactions financières par voie électronique©Image d'illustration
Un distributeur de billet de banque

Centrafrique : une taxe de 1% obligatoire sur les transactions financières par voie électronique

Les transactions financières par voie électronique seront désormais taxées de 1% pour le compte du gouvernement centrafricain. C’est ce qu’on appelle frais de commissions, liés aux transactions financières par voie électronique. Un arrêté interministériel, daté du 10 mai 2023, fixe les modalités de paiement et de recouvrement de cette taxe.

Dorénavant pour toutes transactions financières par voie électronique, le gouvernement doit prélever 1% du montant. Il s’agit des virements électroniques de fonds, des opérations de débits et crédits par carte monétique, des paiements électroniques, des opérations de Mobile Banking, des opérations de Mobile money et toutes autres transactions similaires. En termes simples, si l’on achète du crédit téléphonique pour 1000 FCFA via Orange money ou Pata Biani de Telecel, le gouvernement prélève 10 francs CFA sur l’opération. Il en est de même pour les transferts et virements de fonds par carte.

Sanctions contre les auteurs de perturbations

L’arrêté du 10 mai 2023 met aussi en place une unité de contrôle du flux de transactions. Des sanctions sont aussi prévues contre les acteurs qui se rendraient responsables de perturbations dans le système de contrôle.

A ce jour, les banques de la place n’ont pas encore communiqué autour de cette instruction gouvernementale ayant des incidences sur les opérations des clients et autres usagers de banque.

Un salaire statique depuis 30 ans

Cette nouvelle taxe intervient quelques mois après l’augmentation des prix de produits pétroliers à la pompe ainsi que l’imposition d’une taxe de 7% sur les services de téléphonie mobile. Si le gouvernement perçoit les transactions financières électroniques comme une niche fiscale, cette mesure n’est, cependant pas, intégrée dans la Loi des finances en vigueur.

En plus, le pouvoir d’achat du centrafricain est resté statique puisque le salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat n’a pas évolué depuis plus de 30 ans.

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