Les dessous de la libération des deux policiers retenus en otage par le 3R©RNL/Stéphane José Flémalé
De g. à d. Moammar Bengué-Bossin; Joseph Bindoumi; Martin Ziguélé et Jean Symporien Mapenzi. Au centre du débat, Armando Yanguéndji

Les dessous de la libération des deux policiers retenus en otage par le 3R

Le gouvernement centrafricain et la Minusca ont lancé une opération militaire dénommée « ALA LONDO » contre les positions des 3R dans les préfectures de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé. Opération qui, selon les initiateurs, a connu un succès et a permis de détruire certaines bases de ce groupe armé. C’est dans ce sillage que deux agents de police et un soldat des Forces armées centrafricaines ont été pris en otage par les 3R. Par la suite, le mouvement Retour Réclamation et Réhabilitation (3R) s’est opposé, ces derniers jours, aux opérations d’enregistrement des électeurs dans les zones qu’il contrôle, exigeant du gouvernement une réponse favorable à ses revendications. Lesquelles revendications visent donc à reconnaitre huit des officiers du mouvement au sein de l’armée nationale et la libération de ses éléments capturés par les forces de l’ordre. Malgré la pression des autorités, il a fallu des négociations d’une mission conjointe gouvernement, Assemblée nationale et garants de l’Accord de paix du 06 février pour que ces deux policiers kidnappés soient libérés.

Cependant, le soldat des FACA, lui, est toujours maintenu par Abbas Sidiki. Cependant, les 3R défient-ils le gouvernement et la Minusca ? Le gouvernement est-il dépassé par les cours des évènements ? Peut-on parler du succès de l’opération militaire « ALA LONDO » contre le 3R ? Les leaders des groupes armés considérés comme étrangers Sidiki Abbas, Ali Darassa et Alkathim sont-ils dans le but de déstabiliser la République ? Pour en débattre, l’équipe Patara reçoit Martin Ziguélé, député et président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) ; Moammar Bengué-Bossin, conseiller en communication et porte-parole du KNK parti de l’ancien chef de l’Etat, François Bozizé ; Jean Symphorien Mapenzi, 1er vice président de l’Assemblée nationale et cadre du Mouvement cœurs-unis (MCU) du président Touadéra et Joseph Bindoumi, coordonateur de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme, membre de la société civile.