Père Léon Moussa, Coordonnateur du Parlement Junior Africain pour les Nations-Unies, s’exprime sur les fausses informations©RNL
Père Léon Moussa, Coordonnateur du Parlement Junior Africain pour les Nations-Unies, Bangui, août 2022

Père Léon Moussa, Coordonnateur du Parlement Junior Africain pour les Nations-Unies, s’exprime sur les fausses informations

Selon vous, qu’est-ce qu’une fausse information ?

« Une bonne information doit être claire, certaine, concise, sûre et surtout avec des preuves pour ceux qui la consomment. Une bonne information peut sauver des vies. Cependant, une fausse information est erronée et trompeuse. Elle peut détruire, diviser et causer des obstacles à une bonne cohésion sociale. Avec la récente crise dans notre pays, certaines personnes ont perdu la vie à cause des rumeurs et des fausses informations. Les informations non vérifiées peuvent bloquer le développement de toute une société. »

Avez-vous une fois vécu l’expérience de fausses informations ou de rumeurs ?

« Etant prêtre, j’ai été témoin des conséquences de partage de fausses informations. Et cela a abouti à la séparation d’un couple. Un jour, le mari d’une femme a été vu dans une cave en train de boire de la bière en compagnie d’une autre femme. Sans vérifier s’il s’agissait de sa maîtresse ou d’une de ses proches, la personne qui l’a vu a rapporté la nouvelle à sa femme. Cela a créé une tension entre les deux et le couple a fini par se séparer. »  

Que faut-il faire face aux rumeurs et aux fausses informations ?

« Nous sommes surpris de constater en ce moment que les fausses informations pullulent les réseaux sociaux et circulent parfois de bouche à oreille. J’appelle tous les Centrafricains à la prudence. Car tout ce qui se dit n’est pas forcément vrai. Il faut prendre du recul pour vérifier et surtout se poser de bonnes questions avant d’y croire. Les fausses informations sont de véritables armes de destruction. »