Regain de tension dans le 4ème arrondissement de Bangui

Regain de tension dans le 4ème arrondissement de Bangui

Une partie du 4e arrondissement de Bangui est de nouveau plongée dans la frayeur. Des tirs à l’arme lourde et automatique ont été entendus vers 11 heures au niveau du rond-point du 4e arrondissement et dans les abords immédiats.

Cette soudaine tension a paralysé les activités pendant quelques heures sur l’Avenue de l’indépendance.

L’origine de la tension

Même si on ignore encore le mobile de ce brusque accès de violence, des sources concordantes soulignent que les échanges de tirs ont opposé un groupe armé des Antibalaka et le contingent burundais de la Minusca stationné à l’entrée du Lycée Barthélemy Boganda.

Certains habitants du 4e arrondissement expliquent qu’une tentative échouée d’arrestation d’un chef antibalaka nommé général Guy Mazimbele par les forces internationales serait à l’origine de ces échauffourées.

D’après ces sources, les Casques bleus qui n’ont pu arrêter l’homme recherché, auraient cependant emporté deux véhicules considérés comme volés. C’est en fait ce qui aurait suscité la colère des éléments du général Guy Mazimbele et qui auraient ouvert le feu sur le contingent des Casques bleus, contraignant ainsi les soldats de la Minusca à réagir en faisant, eux aussi,  usage de leurs armes.

Graves conséquences

Ces échanges de tirs ont bien sûr été à l’origine d’un immense désordre dans le quartier. La circulation des véhicules a été interrompue, des élèves de troisième qui ont débuté ce mercredi, 3 juin 2015, les épreuves physiques et sportives du Brevet des Collèges (BC) ont précipitamment fui pour se mettre à l’abri. Dans leur fuite, beaucoup d’entre eux auraient été blessés et secourus par leurs collègues.

Ces nouvelles tensions interviennent au lendemain de l’ouverture des discussions entamées mardi, 02 juin 2015 par les autorités de la transition avec les groupes armés sur le processus et pour la mise en œuvre rapide de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement, DDRR et auxquelles participaient les responsables de la Coordination nationale des Anti-balaka conduits par Edouard Patrice Ngaïssona