Maintenance à l’ENERCA, l’administration centrafricaine paralysée

Comme annoncé par l’Energie Centrafricaine(ENERCA) en juin dernier, la fin du mois de juillet et ce début août est effectivement difficile à supporter pour les banguissois et les entreprises publiques et privés de Bangui et ses environs.

Presque tous les départements de l’Etat subissent les conséquences du délestage à Bangui. C’est ce qu’a rapporté un journaliste de Radio Ndeke Luka ce 31 juillet.

Après avoir effectué un tour dans quelques institutions publiques centrafricaines, le reporter a pu constater qu’au niveau de  la Mairie de Bangui, le délestage freine quasiment l’établissement des actes d’Etat civil et la légalisation de certains documents, le service étant entièrement informatisé « le Maire a mis à notre disposition un groupe électrogène pour combler le vide des coupures de courant », a déclaré le Chef de Service d’Etat Civil de la Mairie de Bangui Jean-Bosco Magovo.

Les bureaux et les couloirs du ministère centrafricain des transports sont dans l’obscurité, une occasion pour les fonctionnaires de s’offrir une vacance temporaire. Ceux-ci parlent de « décalage des horaires de travail et de travail de rattrapage le weekend ».

Certains responsables de ce ministère se réjouissent du fait que leurs bureaux bénéficient de la lumière solaire, ce qui leur permet de travailler, ceux-là se disent « parfois obligés de consentir ces sacrifices pour contribuer au développement du pays ».

Le Directeur des Transports de Surface, Hilaire-Sylvain YABADA, a reconnu qu’au niveau de l’administration du ministère des transports, des précautions n’ont pas été prises suite à la sensibilisation faite à maintes reprises par l’Energie Centrafricaine (ENERCA).  « Nous avons un groupe électrogène mais lorsque nous avons l’électricité en permanence nous avons oublié d’apprêter cet outil qui est actuellement indispensable ».

Selon la plupart des fonctionnaires de l’Etat centrafricain, le groupe électrogène est l’unique moyen pour contourner le délestage. Mais son importance n’est pas perçue lorsqu’il y’a l’électricité.

Pour éviter la grogne de ses clients, l’ENERCA a pris la peine de prévenir ses abonnés depuis le mois de juin dernier que le mois de juillet va connaitre de

nombreuses coupures de courant et parfois très longues. Mais le respect du planning alterné des délestages semble ne pas être pris scrupuleusement respecté  par l’Energie Centrafricaine. Certains quartiers n’ont pas d’électricité pendant plus de 12 heures de temps.