La Francophonie évolue avec les défis mondiaux, selon Malénzapa

 

 

« La Francophonie a pris une autre envergure avec l’évolution et les défis mondiaux ». Cette déclaration a été faite le 12 octobre 2012 par Dorothée Malenzapa, ministre centrafricaine de la coopération internationale, de l’Intégration africaine et de la Francophonie. Elle l’a dit en prélude à la tenue  ce samedi du 14ème Sommet de la Francophonie dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Le thème retenu pour ce rendez-vous est «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ».

Parmi les Dirigeants Africains et Chefs de gouvernement présents au Sommet figure le centrafricain François Bozizé. La rencontre de la RDC vise aussi la signature de la fin de la Françafrique par le président Français François Hollande.

Dans ses propos, Dorothée Malénzapa, a affirmé que « la Francophonie, qui était beaucoup plus axée sur la langue et la culture, a pris une autre ampleur à partir du 7ème sommet tenu en 1997 au Vietnam. Lequel sommet a vu naître une réforme institutionnelle avec la création d’un Secrétariat Général de ladite  Organisation, confié à l’ancien « patron » de l’Organisation des Nations Unies, Pierre Boutros Boutros-Ghali ».

Dorothée Malénzapa s’est  également réjouie de la tenue de ce 14ème sommet en République Démocratique du Congo. « La RDC, avec ses 70 millions d’habitants et ses voisins, pèsent au sein de cette institution » a souligné la ministre centrafricaine. Elle  a ajouté par ailleurs que c’est l’Afrique qui fait la Francophonie. Pour elle,  l’Afrique a fait corps de la Francophonie depuis sa création en 1970 comme Agence de la Coopération culturelle et technique (ACCT).

Ce XIVe sommet se déroule en présence de plusieurs Chefs d’Etats dont le français François Hollande et le centrafricain François Bozizé.

 

Dans une interview accordée la veille à 3 médias internationaux, le président français a condamné l’agression de la RDC. François Hollande a déclaré avant sa visite à Kinshasa qu’il voulait que le processus démocratique qui a été engagé en RDC puisse aller jusqu’au bout.

François Hollande a rappelé que les élections de 2011 « n’ont pas été regardées comme complètement satisfaisantes » mais il reconnaît que des progrès ont été accomplis.

« Je dirai à Kinshasa ce que j’ai dis partout ! », a précisé François Hollande.

Concernant les relations entre la France et certains pays africains mieux connues sous le nom de France-Afrique, François Hollande a déclaré : « C’est fini le temps des émissaires, des intermédiaires, de ce que nous pouvions emmener dans nos bagages ».

En réaction, Le porte-parole du gouvernement congolais dit saluer « le changement de ton du président français ». Lambert Mende se dit satisfait de la position adoptée par François Hollande par rapport à l’agression de la RDC par l’extérieur. S’agissant de la démocratie, le ministre Mende estime que François Hollande aurait mieux fait d’apporter quelques correctifs dans ses propos quand il parle de l’appréciation des résultats de l’élection de l’année passée en RDC, ainsi que du changement.

Du côté de l’opposition, le député Martin Fayulu dit soutenir la prise de position de François Hollande sur l’Etat de la démocratie en RDC. Il espère qu’après la francophonie, le pouvoir à Kinshasa ne va pas continuer à gouverner par défi, selon ses propres termes.