Crise centrafricaine,  les USA suspendent temporairement leurs activités

Crise centrafricaine, les USA suspendent temporairement leurs activités

Les relations diplomatiques entre la République Centrafricaine et les Etats Unis d’Amérique (USA) viennent d’être suspendues ce 27 décembre 2012. Cette suspension intervient quelques jours après une manifestation devant l’ambassade américaine à Bangui. Les manifestants ont réclamé le soutien des Etats-Unis pour mettre un terme à la rébellion de la coalition Séléka qui ont déjà conquis  10 villes du pays.

L’annonce de cette suspension diplomatique a été faite jeudi dans un communiqué de presse portant la signature de  l’Ambassadeur des USA en poste en Centrafrique, Lawrence Wohlers.  Pour matérialiser cette décision, le diplomate et son équipe ont quitté Bangui, capitale de ce pays le même jour.

Selon le communiqué diffusé sur les ondes de Radio Ndeke Luka, « la décision ne constitue pas une rupture des relations entre les 2 Etats, mais une suspension des opérations de la mission. Toutefois, l’Ambassadeur Wohlers promet de suivre à distance le processus en cours, notamment les pourparlers de Libreville au Gabon, placés sous l’égide de la Communauté Economique des Etas de l’Afrique Centrale (CEEAC) ».

« Les Etats Unis encouragent toutes les parties prenantes au dialogue de Libreville, à signer un accord global, afin d’offrir une nouvelle vision de paix et de sécurité en Centrafrique. Ils souhaitent que le processus de dialogue politique commence le plus tôt possible. Car selon eux, le peuple centrafricain a déjà beaucoup souffert », a indiqué le communiqué.

A propos justement des pourparlers de la CEEAC, une mission des experts  de cette institution se poursuit encore ce vendredi à Bangui. Objectif, établir des contacts entre les belligérants et le pouvoir en place avant le déplacement de Libreville.

Pour chercher une sortie de crise, Bangui vit toujours au rythme des marches de protestation. Dans la matinée de ce vendredi, ce sont des femmes, membres de l’Organisation des Femmes de Centrafrique (OFCA), qui marché pour condamner les exactions de la coalition rebelle Séléka.

Elles ont, à la fin de leur marche, remis un mémorandum au Premier ministre centrafricain Faustin Archange Touadera. Dans le document, elles ont exigé « un dialogue et l’arrêt immédiat des hostilités ».

Cette marche a fait suite à celle organisé la veille, par la Coalition Citoyenne Contre les Rebelles Armées (COCORA) pour la même cause. C’est à la fin de  cette marche de contestation, que François Bozizé a demandé une aide à la France pour « chasser » les assaillants.

La demande du Chef de l’Etat centrafricain a accouché d’une souris. Car, dans une réponse donnée sur une chaine de télévision étrangère, son homologue français François Hollande a répondu par la négation. D’après ce dernier, « d’une manière générale si nous sommes présents, ce n’est pas pour protéger un régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon intervenir dans des affaires intérieurs d’un pays en occurrence la Centrafrique. Ce temps là est terminé ».