Bangui, alerte maximale, Bossémbélé et Boali sous contrôle Séléka

Bangui, alerte maximale, Bossémbélé et Boali sous contrôle Séléka

La coalition Séléka poursuit ce 23 mars 2013, sa progression sur Bangui, capitale de la République Centrafricaine. Elle vient de conquérir les villes de Bossémbélé et Boali situées respectivement à  153 et 95 kilomètres au nord de Bangui. Il s’agit de la prise du principal corridor Bangui-Garoua-Boulaï qui mène vers le Cameroun voisin.

L’information a été confirmée à Radio Ndeke Luka dans la journée de ce samedi par des sources militaires et civiles. Les détenus de la prison de Bossembélé seraient même libérés par les assaillants. Et, les éléments de la coalition Séléka auraient pris le contrôle de la ville. Ils ont d’ailleurs traversé la ville de Boali pour Bangui, ont indiqué certaines sources.

A Bangui justement, une marche de protestation contre l’avancée de la Séléka a été organisée ce samedi par une partie de la jeunesse centrafricaine. L’initiative a été prise par le Chargé de mission en matière de la jeunesse Steave Yambété, en partenariat avec le Conseil National de la Jeunesse.

Partie du Complexe Sportif Barthélémy Boganda, la marche a pour objectif de remettre un mémorandum au Chef de l’Etat François Bozizé ne s’est pas présenté au PK zéro, point final de la marche.

Selon Steave Yambété, ce qui s’est passé au Mali est entrain de se réaliser en Centrafrique. « Nous demandons à la France d’intervenir pour chasser les rebelles. La jeunesse est mobilisée derrière son président pour contrer les assaillants ».

Radio Ndeke Luka a remarqué que l’armée s’est mise en état d’alerte maximale à Bangui. Tous les véhicules à destination du Centre-ville et de quelques points stratégiques de la ville font l’objet des fouilles systématiques par des éléments des forces de défense et de sécurité.

Les combats se déroulent  sur l’axe Bangui-Damara. Damara (75 kilomètres de Bangui, « ligne rouge »,  traversée ce vendredi par les rebelles de la Séléka. Des violents affrontements ont eu lieu entre les rebelles et les Forces Armées Centrafricaine. Aucun bilan n’est disponible pour l’instant.

Sur une chaine internationale, le porte parole du gouvernement d’union nationale dirigé par Me Nicolas Tiangaye a appelé ce samedi les rebelles au dialogue.

Les rebelles retiennent toujours 5 ministres issus de leurs rangs. Ils exigent le départ de François Bozizé du pouvoir.