27 artisans miniers ont péri dans un effondrement de terre dans le chantier minier de Ndassima à 50 kilomètres de Bambari (centre). Cet incident s’est produit le 23 juin dernier suite à une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la région.

Selon un membre de la mission conduite par le commandant de zone Séléka de la Ouaka, « parmi ces victimes, seulement 25 corps ont pu être récupérés et les deux autres sont restés en profondeur de la masse de terre écroulée.  Aucun cas de blessés n’a été enregistré ».

« Ce chantier a été fermé depuis 2009. Mais à cause de la famine, les artisans l’ont rouvert » a déclaré le secrétaire général du comzone de la Ouaka.

Suite à cet accident, le président Centrafricain de la transition, Michel Djotodia, a décrété ce 25 juin, un deuil national de trois jours sur l’ensemble du territoire centrafricain, tous les drapeaux sont mis en berne.

Chaque année en République centrafricaine, on recense plus d’une centaine d’effondrements de chantiers miniers dû aux techniques d’exploitation artisanales employées par les artisans miniers eux- mêmes.

L’exploitation du chantier de Ndassima, situé dans la partie centre –Est du pays, a été confiée à la société Aurafrique, filiale de la Canadienne Axmin. Cette société a donc évalué les réserves dudit chantier à plus de 3,6 millions de d’onces. Le démarrage de l’exploitation avait été prévu entre 2009 et 2010.

Cette même année 2009, le gouvernement centrafricain a retiré le titre accordé à la société Aurafrique. Il s’est rendu compte que les clauses de la convention qui la liait à cette société ont été négociées et appliquées dans des conditions d’opacité totale au détriment de l’intérêt national. Le pouvoir en place a donc invité la société Aurafrique à la réexamination  de cette convention pour l’adapter aux contextes des grandes évolutions et mutations actuelles.