A Bégoua d’ex-combattants sèment toujours la terreur : un cas de figure à la maternité

A Bégoua d’ex-combattants sèment toujours la terreur : un cas de figure à la maternité

C’était une scène de panique généralisée ce jeudi matin à l’hôpital de Bégoua au Pk12 à la sortie nord de Bangui. Le personnel soignant a été séquestré par quatre (4) militaires, tous de l’ex-coalition Séléka.
Le décès d’un nouveau né à la maternité de cette structure sanitaire a été à l’origine de cet incident grave. Ces militaires, un commandant à leur tête, ont demandé au personnel de santé de ranimer ce bébé. Or d’après les responsables, « l’enfant est décédé après son évacuation au Complexe pédiatrique de Bangui ».
Ce vendredi à 6 heures du matin, la tension était déjà vive, notamment au niveau de la maternité. Ces éléments de l’ex-Séléka ont menacé à mort une assistante accoucheuse en service avant de se diriger vers la responsable de l’unité et la séquestrer.
Ils ont partis peu de temps après, pour revenir aux environs de 9 heures. Tout le personnel de ce centre de santé a été mis en débandade. Du coup, les blouses ont été enlevées pour permettre de se mettre à l’abri sans être repérées selon une source hospitalière. Selon des témoins, ces hommes armés ont demandé au personnel de leur fournir des explications au sujet du décès de ce bébé et exigé l’impossible en ressuscitant le bébé.
« C’est la énième fois que nous sommes traités de cette manière » a déclaré une source hospitalière.
« La plupart du temps, lorsque ces hommes armés amènent des malades ici , ils nous font subir des pressions de toutes sortes pour leur administrer des soins. On ne sait plus à quel Saint se vouer » a-t-elle poursuivi.
A ce stade, toutes les activités ont été paralysées dans ce centre hospitalier. Depuis mercredi, les femmes qui se sont rendues dans ce centre pour des questions relatives à leur accouchement n’ont pu trouver satisfaction. Les personnes malades venues se faire soigner ont également subi le même sort. Il a fallu l’intervention des autorités militaires de la gendarmerie de PK12, celles de la municipalité de Bégoua ainsi que des responsables islamiques de cette localité pour que le calme revienne à l’hôpital de Bégoua.
Ce braquage est intervenu après  celui du quartier Ngola II toujours dans la commune de Bégoua. Il est minuit, quand les malfrats font irruption au domicile de Monsieur Pierre NANGBEMA. Ces hommes armés non identifiés ont défoncé la porte de la maison avant de prendre en otage toute la famille. La maitresse de maison, Madame Simone NANGBEMA, a voulu s’opposer aux assaillants. L’un d’eux lui a aussitôt tiré des balles dans les jambes. Conduite à l’hôpital de l’Amitié, cette dame, victime d’une hémorragie, succombera des suites de ses blessures.
« Les braqueurs ont emporté divers objets, en autres un poste téléviseur, un poste radio et de nombreux autres objets de valeur. Avant de partir, ils ont consommé le reste de repas gardé pour le lendemain » a ajouté Bénicia NANGBEMA, membre de la famille.
Cette situation d’insécurité inquiète de plus en plus les habitants de Bégoua qui demandent aux autorités du pays de tout mettre en œuvre pour ramener la sécurité dans cette commune.
Pour mémoire, depuis le changement intervenu le 24 mars dernier,  c’est la 5ème fois qu’une personne trouve la mort dans la commune de Bégoua suite à des scènes de braquages orchestrées par des hommes armés.