MDREC se retire de l’Opposition Démocratique en RCA

MDREC se retire de l’Opposition Démocratique en RCA

Le Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC), un des huit partis politiques d’opposition ne fait plus partie dudit collectif. Cette décision a été prise après la rencontre de cette plaque forme tenue le samedi 12 octobre 2013 à Bangui.
Joseph Béndounga, président du MDREC, qui confirme le retrait de son parti de l’opposition démocratique précise que l’adoption de la charte du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de 2011 (FARE 2011) ne permet à son parti politique de continuer à exercer dans ce collectif, « …lorsque les conditions d’union ne sont plus d’actualité, il est de droit pour le MDREC de se retirer ».
Joseph Béndounga explique les circonstances qui ont favorisé la naissance de ce collectif, « Mis en place 2012, quand la RCA se trouvait à la croisée des chemins, le MDREC avait adressé une lettre ouverte au général Bozizé, pour lui demander de dissoudre l’assemblée nationale, toutes les institutions, de ne garder que son poste, remettre le gouvernement à l’opposition démocratique et mettre des structures de transition en place pour sauver la RCA. Au cas échéant, il sera renversé par un coup d’état ».
Le collectif de l’opposition démocratique a eu à jouer un rôle en première ligne au début de la crise qui a secoué et qui secoue encore aujourd’hui la République Centrafricaine comme le souligne Joseph Béndounga, «  Quand Séléka avait déclenché sa rébellion le 10 décembre 2012 à Ndélé, les choses étaient allées trop vite. Le collectif de l’opposition démocratique était la force politique nationale, crédible devant les centrafricains, la communauté internationale et les chefs d’Etat de la sous région de la CEMAC et CEEAC. Le collectif a été le principal acteur des accords de Libreville. Nous avons élaboré et présenté un programme qui a repris tout ce que nous avons présenté à Bozizé ».
Trois autres partis politiques de l’opposition démocratique auraient également jeté l’éponge face à l’adoption de la charte du FARE 2011. L’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), l’Union Démocratique pour le Progrès du Peuple (UDPP) et l’association Londo seraient sur la liste des partis démissionnaires.
Par ailleurs, la délégation de la mission des agences onusiennes, composée des directeurs chargés des secours d’urgence et les Organisations Non Gouvernementales en Centrafrique est attendue ce vendredi à Bossangoa et à Kaga Bandoro. La mission conjointe se rend sur le terrain pour constater l’impact humanitaire de la crise et les efforts d’assistance en cours. La délégation discutera également des possibilités de renforcer l’appui à la réponse humanitaire en RCA. Elle va aborder aussi les questions liées à l’accès humanitaire et la protection des civiles. Une rencontre avec la presse est prévue ce samedi 19 octobre à Bangui.
C’est ce jeudi que la délégation des Nations unies parmi laquelle le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), l’organisation des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF), le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) et le Haut Commissariat pour le Refugiés (HCR) est arrivée dans la capitale centrafricaine. Elle devra y séjourner trois jours.