L’archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga, se dit consterné par les conditions dans lesquelles vit la population de Yaloké et ses environs. Du 26 au 30 avril dernier, il a effectué une tournée dans plusieurs villages dans la région de Yaloké.
 
Monseigneur Nzapalaïnga condamne le comportement des Antibalaka du secteur qui ont érigé des barrières non autorisées sur l’ensemble du réseau routier de la région.

« J’ai été très touché en voyant des villages avec des situations complexes et difficiles que traversent les populations. Prenant l’axe Ngaramo pour aller jusqu’à Kpama, 35 Km pour arriver à Yaloké, il vous faut un minimum de 4000 F CFA. Les Antibalaka ont érigé des barrières illégales sur la route et exigent des taxes », a-t-il constaté.

Le constat est alarmant avec de nombreuses maisons brûlées, des commerces détruits et des gens qui dorment à même le sol.

« A Gaga, c’est la scène de désolation. Des maisons entières brûlées, des gens qui dorment confrontés à la réalité de la pluie. Sur la route de Bozinga, nous nous arrêtons à Béngawessé. Plusieurs villages sont rayés de la carte. Les gens sont dans l’insécurité », a ajouté l’archevêque.

Il compte mettre à contribution les organisations humanitaires pour un secours d’urgence aux populations affectées, « Aujourd’hui, je fais des plaidoyers pour que les ONG humanitaires de Bangui se rendent là-bas pour faire le point sur la situation ».

Le prélat a demandé par ailleurs aux forces internationales de mettre en application les dispositions des résolutions 2121 et 2127 du conseil de sécurité de l’ONU.