Les journalistes centrafricains en deuil, ils exigent l’application strictes des résolutions 2121 et 2127

Deux journalistes sont pris au piège des derniers événements du mardi et mercredi à Fatima et à Bazanga. Désiré Sayénga du Journal le Démocrate, a succombé dans la nuit mercredi à jeudi à ses blessures, tandis que René Padou de la Radio ESCA ‘‘Eternel sauve le cœur de l’Afrique’’, grièvement blessé, reçoit encore des soins intensifs à l’hôpital communautaire de Bangui. 

Le premier, Désiré Sayénga, est rédacteur au journal le Démocrate. Dans les explication qu’il a donné à ses proches avant de succombé à ses blessures, il a été attaqué par un groupe de 5 musulmans armés. Ils l’ont poignardé avant de lui tirer deux balles dans la poitrine. Transféré à l’hôpital, Désiré Sayénga a eu le temps d’expliquer sa mésaventure avant de rendre l’âme.

Le secrétaire de rédaction du journal le Démocrate, Dieudonné Koumbata, explique les circonstances de la mort avant d’interpeler les autorités à se préoccuper de la situation sécuritaire du pays.

« Il a été agressé au niveau du lycée de Fatima. Il a succombé parce que le foie, le poumon et le diaphragme ont été atteints. Nous avons perdu un cadre. La protection est importante, mais quand il y aura la paix, le journaliste pourra vaquer librement à ses occupations », a-t-il dit.

La seconde victime s’appelle René Padou. Il est superviseur à la Radio ESCA ‘‘Eternel sauve le cœur de l’Afrique’’ Voix de la grâce. René Padou a été attaqué à domicile au quartier Bazanga par un groupe d’hommes  dont certains en uniformes militaires et d’autres en civil, tous armés. Admis à l’hôpital communautaire pour des soins, la victime est toujours dans le coma selon des informations recueillies auprès d’une de ses cousines. 

« Ils ont jeté une grenade dans la maison qu’occupait mon cousin avant de lui tirer une balle dans la main. Ce que nous voulons, c’est la sécurité », a fait savoir la jeune dame.

Un journaliste qui l’assistait, s’est beaucoup inquiété pour sa propre sécurité, « Je craints pour ma vie en tant que journaliste. Je me réserve d’exercer convenablement mon métier. Je suis abattu moralement, physiquement et spirituellement ».

Selon des sources médicales, la situation de René Padou nécessite une évacuation sanitaire.

Le groupement des éditeurs de la presse privée et indépendante de Centrafrique (GEPPIC) a condamné avec fermeté ces actes crapuleux. Il demande aux forces internationales déployées en Centrafrique d’appliquer les dispositions des résolutions 2121 et 2127 du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies.