Le mouvement armé du nord sollicite un dialogue politique

L’Organisation de la Résistance Musulmane Centrafricaine ORMC, le nouveau mouvement armé du nord, demande aux autorités de la transition, la tenue dans un bref délai d’un dialogue politique inclusif. Pour  son président, Abakar Sabone, le dialogue est la seule piste pour le retour de la paix et la cohésion sociale.

« Aujourd’hui notre pays est dans une situation catastrophique. Je propose la tenue d’un dialogue politique inclusif pour ramener la paix. Il faudrait que nous nous retrouvions autour de la table pour trouver une solution. Car ce qui se passe, que ce soit le gouvernement, les groupes politico-militaires, la communauté internationale, jusque là le vrai chemin pour le retour définitif de la paix n’est pas retrouvé », a déclaré Abakar Sabone.

Pendant que la paix et la cohésion sont recherchées, à Bangui, un habitant de Km5, Mahamat Abdoulaye, a été tué jeudi par des individus non encore connus au camp des Castors dans le 3e arrondissement.

Selon son frère ainé, Youssouf Adam, les hommes non identifiés sont venus le chercher à la mosquée centrale aux environs de 11 heures et l’ont transporté sur une moto. Ils lui ont fait savoir que sa présence était obligatoire dans les discussions de bail de sa maison mise en location.

« Les agresseurs sont arrivés sur une moto au niveau de la mosquée centrale lui faisant savoir qu’un locataire sollicite les clefs de sa maison. C’est ainsi qu’il est conduit au camp des Castors où quelques heures plus tard on apprendra sa mort. Ses yeux ont été enlevés, ses bras coupés », a-t-il expliqué.

« Les musulmans du Km5 ne peuvent pas se promener hors de ce secteur », a précisé Youssouf Adam.

Une autre conséquence de l’insécurité à Bangui concerne la violence sexuelle. Une fille de 17 ans a été violée jeudi 1er mai 2014 au Pk11. Selon ses proches, l’acte s’est produit au moment où dix hommes armés assimilés aux Antibalaka ont investi leur domicile au quartier Golf. Interrogé sur les accusations formulées à leur encontre, le responsable des Antibalaka du secteur a rejeté en bloc l’implication de ses éléments.