Le prêtre tué à Notre-Dame de Fatima sera inhumé jeudi

Au dernier jour du deuil national de trois jours à la suite de la tuerie de l’église Notre-Dame de Fatima, à Bangui, des rumeurs font état d’infiltrations de membres de la secte Boko Haram sur le territoire centrafricain.

Pour la troisième journée, les drapeaux étaient en berne dans tout le pays, notamment à Bangui, la capitale. Le deuil de trois jours avait été décrété vendredi dernier par la présidente Catherine Samba Panza, deux jours après l’attaque qui avait visé une église catholique.

Parmi la dizaine de victimes de cet attentat qui a provoqué l’indignation en Centrafrique et à l’étranger, figure l’abbé Paul-Emile Nzalé qui sera inhumé jeudi au cimetière missionnaire Saint-Paul, dans le 7e arrondissement de la capitale, selon l’église catholique centrafricaine.

Avant l’inhumation, une messe aura lieu à la Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception, toujours à Bangui.

Pendant ce temps, des rumeurs font état d’infiltrations, dans la Nana Mambéré, d’une dizaine d’éléments de la secte musulmane Boko Haram qui réclame plusieurs attaques meurtrières et des enlèvements au Nigeria.

Mardi, le préfet intérimaire de la Nana Mambéré, Stanislas Yama, et les chefs de quartiers se sont réunis pour un conseil de sécurité d’urgence.

A l’issue de la réunion, les responsables administratifs de base se sont engagés à identifier immédiatement, et de façon, systématique, toute personne nouvellement arrivée dans leur entité.
 
Le secteur hôtelier a pour sa part reçu pour instruction d’enregistrer tous les visiteurs.

Par ailleurs, certaines voix s’élèvent au sein de la population locale pour réclamer le réarmement de l’armée et de la police, mieux à même, selon elles, d’identifier des visiteurs suspects.