« La ville de Bria dans la Haute-Kotto est complètement paralysée », a déclaré à RNL, Arsène Kongbo, député de la localité. Une déclaration en réaction à la crise qui oppose depuis plusieurs mois, le FPRC de Nouredine Adam à l’UPC de Ali Darassa et dont le bilan exact tarde à être rendu public.
Cette crise qui n’a que trop duré a « causé d’énormes pertes en matériels et en vies humaines ». Depuis le déclenchement des hostilités en octobre jusqu’à ce jour, « les établissements scolaires sont restés fermés, l’administration paralysée tout comme les services hospitaliers », a indiqué Arsène Kongbo.
Même s’il reconnait que des efforts ont été faits pour le retour des personnes déplacées à leur domicile, il n’en demeure pas moins vrai que ces derniers temps, « la situation s’est dégradée ». Le député de Bria 1 demande aux différents groupes armés qui s’affrontent sur le terrain de « déposer les armes, de dialoguer pour la réussite du processus DDRR ».
48 heures après que la Minusca ait fait usage de la force pour stopper la progression de la coalition du FPRC de Nouredine Adam sur Bambari, les autorités centrafricaines n’ont pas encore réagi à cette nouvelle poussée de tension dans la Haute-Kotto. Aucun bilan exact des hostilités n’est encore disponible ce 13 février.
Samedi dernier, alors que le FPRC tentait de marcher sur Bambari, la Minusca a utilisé un hélicoptère de combats pour bombarder les positions de ces rebelles tuant au moins 4 personnes dont Joseph Zoundeko selon un bilan provisoire révélé par Azor Kalité, sous-chef d’état-major du FPRC .
Interrogé par RNL, le porte parole de la Minusca Vladimir Monteiro a indiqué que l’institution onusienne reste « déterminée à assurer la protection des populations civiles ». Tout comme elle entend contribuer au « renforcement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national » et particulièrement « dans la zone de Ippy-Bambari où la situation reste tendue». Il ajoute que c’est en « toute impartialité que la Minusca continuera d’assurer ses responsabilités », précisant que « les attaques contre les troupes de l’ONU sont considérées comme un crime de guerre ».