Les manifestations se multiplient pour exiger le départ d’Ali Darass, chef de fil de l’UPC de la ville de Bambari au dernier jour de la pression de la Minusca. Une double marche a été organisée ce mardi.
La première marche a mobilisé les occupants du site des déplacés de la Sangaris. Elle est partie de la préfecture pour chuter à la gendarmerie. La seconde s’est déroulée de l’autre côté de la rive de la Ouaka. Les habitants de Kidjigra sont partis de Lapago (sortie vers Bangui) pour la cellule coton à l’entrée du pont séparant la ville. Toutes les deux manifestations se sont soldées par la remise d’un mémorandum soutenant le départ d’Ali Darass recommandé par la mission onusienne.
« Nous avons organisé une marche rive droite, rive gauche de la Ouaka pour faire partir Ali Darass non seulement mais pour exiger son arrestation et sa remise à la justice centrafricaine », a indiqué Ferdinand Delmas Nzapanaha, l’un des manifestants. Tout en exigeant la mise aux arrêts immédiats d’Ali Darass ainsi que de « son acolyte Didier Wangaye », M. Nzapanaha a expliqué que « le peuple centrafricain a beaucoup souffert », soutenant la prise de position de la communauté internationale et de la Minusca.
Coté UPC, les sit-in de soutien sont à leur deuxième journée. Contacté ce mardi, Souleymane Daouda, son porte parole, dément toute manifestation contre Ali Darass dans la ville. Pour l’heure, tout le monde attend le dénouement de cette affaire. Des discussions seraient en cours entre les différents acteurs.
La Minusca somme les belligérants de recourir à la force
Dans un communiqué publié hier lundi, la force de l’ONU met à nouveau en garde les belligérants. Elle rappelle faire de sa force de frappe sans hésitation pour éviter une montée croissante de la violence qui mettrait en péril la vie des populations à Bambari.
Car malgré les nombreux appels à une cessation immédiate des hostilités lancées par les autorités et la communauté internationale, le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) et le Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) continuent de s’affronter dans la Ouaka, notamment à Ndassima située à 60 Km de Bambari. L’institution onusienne regrette la détresse et la peur parmi les populations civiles.
La Minusca invite toutes les communautés de cette ville à ne pas céder à la panique, les rassure de son appui à leur faciliter l’assistance tant sur le plan sécuritaire qu’humanitaire.