Bambari : la Minusca confirme le départ d’Ali Darass

Bambari : la Minusca confirme le départ d’Ali Darass

Le chef de fil l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et certains de ses hommes ont finalement quitté la ville de Bambari. L’information est confirmée ce mercredi par la Minusca au cours de sa conférence de presse hebdomadaire. Une partie de la population locale émet encore des doutes au sujet de ce départ.

Très tôt ce mercredi, certaines personnes proche de la Minusca avaient déjà annoncé ce retrait et celui de tout son état major. Un peu plus tard, la mission onusienne n’a pas précisé sa destination mais s’est engagée à asseoir des mesures sécuritaires

« La Minusca en étroite collaboration avec le gouvernement continue de prendre toutes ses responsabilités pour sécuriser la ville de Bambari, assurer la protection en toute impartialité de toutes les communautés de la ville, interdire le regroupement de quelques groupes armés que ce soit », a indiqué Vladimir Montéiro, porte parole de la Minusca.

« Ces groupes ont le choix de faire la paix, de s’engager de bonne foi dans le programme national de DDRR établi par le président de la République et de parvenir à un accord global dans le cadre de l’initiative de l’Union africaine pour un accord de paix et de réconciliation entre le gouvernement et les groupes armés », a expliqué l’onusien.

Inquiétude des élus dans la Basse Kotto

Les députés de cette préfecture s’inquiètent d’une possible arrivée d’Ali Darass. Ils ont officiellement donné leur position ce mercredi à Bangui.

« Nous, députés de la nation, élus de la préfecture de la Basse Kotto, avons appris qu’après moult tractations, la Minusca aurait résolu, telle une plaisanterie de mauvais goût, de procéder à l’exfiltration du mercenaire Ali Darass et à sa relocalisation dans notre préfecture plus précisément dans la sous-préfecture de Mobaye », a fait savoir Heureux Maxime Ngarendo, député de Mobaye 2. Il a considéré que cette stratégie consisterait à « déplacer la guerre d’une préfecture à une autre et transformer définitivement la Basse Kotto en un vaste champ de tir », a-t-il ajouté appelant le gouvernement à « prendre toutes ses responsabilités ».