Avertissement de la Minusca au FPRC

Avertissement de la Minusca au FPRC

L’institution onusienne soupçonne le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) de distribuer des armes à des jeunes à Ippy dans la Ouaka (centre de la République Centrafricaine). Dans un communiqué daté de ce mardi, la Mission dénonce cette dotation illégale qui permettrait au FPRC « de poursuivre son offensive sur Bambari en violation de la ligne de démarcation tenue par les forces onusiennes ».
 
La Minusca condamne « fermement de telles manœuvres qui, si elles étaient mises à exécution, mettraient gravement en danger la vie d’innocentes populations et donnerait lieu à de nouvelles attaques contre les soldats de la paix ».
 
La représentation onusienne demande instamment aux chefs de la coalition du FPRC « de mettre fin immédiatement à ces agissements » et souligne qu’ils « porteront l’entière responsabilité de toute violence dirigée contre la population civile et les forces onusiennes ». Elle exhorte ces chefs « à se retirer d’Ippy sans délai, en regagnant leurs positions initiales ».
 
La Minusca réitère ses précédents appels et ceux du Gouvernement centrafricain et de la communauté internationale à tous les groupes armés, en particulier le FPRC et l’UPC pour une cessation immédiate des hostilités. Elle s’engage fermement pour le dialogue prôné tant par les autorités nationales que par l’initiative africaine de paix.
 
Elle continuera à remplir en toute impartialité son mandat, conformément à la résolution 2301 du Conseil de Sécurité, notamment en vue de protéger les populations civiles, renforcer l’autorité de l’Etat et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle mettra tout en œuvre pour réduire la présence et la menace que continuent de poser les groupes armés sur toute l’ensemble du territoire.

Alerte du député de Kouango 2 sur la présence d’Ali Darass

Selon Sylvain Marandji, Ali Darass et ses hommes se trouvent dans la localité de Ngakobo à 61 Km de Bambari. Pour l’élu de la nation, la commune de Cochio-Toulou est en proie aux exactions de ces hommes armés.

« C’est depuis trois jours que la présence d’Ali Darass à Ngakobo et ses éléments », a indiqué M. Marandji. Il a aussi souligné qu’un « chef de guerre ne peut pas passer librement » taxant « les éleveurs » à hauteur de « 3 millions de francs CFA et plus ». L’élu de la nation considère qu’il appartient au gouvernement de prendre ses responsabilités.

Interrogé ce mercredi à Bambari, Vladimir Monteiro, porte parole de la Minusca n’a pas mâché ses mots quant à la protection des populations civiles. « Nous ne permettrons pas que ces hommes s’en prennent aux populations ni à celles de Bambari ni ailleurs », a-t-il averti promettant que la force prend « toutes les dispositions ».