La semaine dernière, l’organisation a publié les résultats d’une enquête dans un document de cinq pages menée après l’an 1 du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra à la magistrature suprême.
Selon Oxfam, 60% du territoire demeure sous le contrôle des groupes armés. En conséquence depuis septembre 2016, 100.000 personnes ont été de nouveau déplacées.
Le document souligne également que grâce aux efforts de cohésion sociale impulsés par le gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji, la courbe de déplacement avait baissé. On est alors passé de 421.223 déplacés en février 2016 à environ 385.750 en août 2016. Le changement de cette dynamique s’est renversé. Entre août 2016 et janvier 2017, le nombre de personnes déplacées est remonté à 402.240.
L’insécurité entretenue par les groupes armés (3R, coalition FPRC et UPC dans le nord-ouest et le centre) a causé en 6 mois, le déplacement d’environ 100.000 personnes depuis septembre 2016. Un centrafricain sur cinq demeure déplacé et 58% des réfugiés sont des enfants.
A Bruxelles, la communauté internationale avait promis de financer le Plan de Reconstruction et de Consolidation de la Paix à hauteur de 2,2 milliards de dollars. Cinq mois après, ces financements sont timidement déboursés par les bailleurs. Aussi, le plan de réponse humanitaire n’est financé qu’à 5,4% depuis le début de l’année 2017.
Aujourd’hui, selon l’enquête d’Oxfam, environ 70.000 éléments se revendiquent ex-combattants. Le gouvernement, pour sa part, estime que son futur programme de DDRR concerne seulement 7000 ex-rebelles (dont 1500 enfants associés aux groupes armés, 500 mercenaires étrangers et environs 1000 ex FACA).
Oxfam International est une confédération composée de 18 organisations indépendantes qui agissent « contre les injustices et la pauvreté ». Elles travaillent en collaboration avec des partenaires locaux répartis dans plus de 90 pays. Elle est présente en Centrafrique depuis janvier 2014.