Plusieurs centaines de personnes auraient été tuées, des maisons incendiées. Mis en cause, les éléments armés de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa ont rejeté leur responsabilité. La population appelle les autorités au secours.
Selon une habitante de Mingala qui a survécu au drame, depuis plus de deux semaines la situation se détériore dans la ville. Pour l’instant, la ville s’est vide de sa population.
« Le 15 mars ils ont brûlé des habitations en tirant dans tous les sens. Le chef a été tué. Aux environs de 16 heures, son fils a décidé d’aller prendre la dépouille mortelle pour ensevelir. Il a été à son tour tué avec son gendre », a expliqué cette source. Toujours selon elle, « la population a abandonné les corps » pour se réfugier en brousse une semaine et deux jours.
L’UPC dément les accusations portées contre ses hommes. Pour son porte-parole Daouda Souleymane, le mouvement assure le contrôle de la région.
« C’est du mensonge », a-t-il balayé du revers de main, soulignant que « la localité est protégée par leurs éléments depuis 4 ans et Mingala est épargnée de la crise ». Pour lui, ce sont « des agresseurs qui sont venus déstabiliser la zone », ce que l’UPC n’a pas accepté.
Autre son de cloche. Le député de Mingala Gabriel Tchima confirme le drame. Il affirme avoir informé la Minusca pour que des mesures sécuritaires soient prises sans suite favorable.
« Je suis allé à la Minusca rencontré le porte-parole, Vladimir Monteiro pour lui dire que Mingala est sous tension. Les hommes armés d’Ali Darrassa tuent et incendient les maisons », obligeant la population à regagner la brousse. Il souhaite « qu’une base d’intervention » soit créée pour assurer la sécurisation des hommes, femmes et enfants.
Il appelle de nouveau le gouvernement à venir en aide à ses électeurs. Contactée, la Minusca a promis de donner sa version des faits prochainement.