Centrafrique : 13 civils tués dans l’attaque du village Diki dans le Bamingui-Bangoran©Reuters
Des hommes armés dans une région de la RCA

Centrafrique : 13 civils tués dans l’attaque du village Diki dans le Bamingui-Bangoran

Au moins 13 civils, dont deux notables, ont été tués, ce 31 juillet, au village Diki, situé à une centaine de kilomètres de Ndélé, chef-lieu du Bamingui-Bangoran. Même si les auteurs de forfait ne sont pas encore identifiés, plusieurs sources pointent du doigt les hommes armés de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Selon les autorités du Bamingui-Bangoran, le drame s’est produit à l’aube de ce lundi lorsque des hommes en armes ont fait irruption dans le village Diki. A en croire ces sources, les assaillants ont regroupé une partie des habitants avant de les abattre froidement.

Des parents sous le choc

« A 5 heures du matin, des bandits armés ont fait irruption au village Diki. Ils ont trompé la population, en réunissant tous les hommes, avant d’ouvrir le feu sur eux. Par la suite, 13 hommes ont été tués et 2 autres grièvement blessés. Les parents sont sous le choc. Nous nous demandons pourquoi cela est-il arrivé ? Est-ce des représailles? », a déploré Ibrahim Senoussi, sultan-maire de Ndélé.

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Même si l’identité des assaillants n’est pas déterminée, les autorités locales pointent du doigt les hommes armés actifs dans la région, notamment la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Elles déplorent, par ailleurs, l’absence des forces de défense dans ce village.

« Comment peuvent-ils intervenir ? » 

« Ce sont des bandits armés qui se promènent dans la brousse. Certains sont même sur la route de Ndélé. D’autres sont dans les villages voisins. Donc, dans la ville, il y a peu de gens. Les militaires sont à quelques 25 kilomètres du lieu du drame. Comment peuvent-ils intervenir en temps réel », s’est plaint le sultan-maire.

D’après certaines sources, plusieurs éléments des Forces armées centrafricaines se sont déployés dans la zone. Ces derniers auraient pour mission de sécuriser la population et d’inhumer les corps.

Ce meurtre intervient au lendemain du scrutin référendaire organisé, le 30 juillet 2023, dans plusieurs régions de la République centrafricaine.

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