Le porte-parole gouvernement recadre le MLPC

Le gouvernement centrafricain accuse les partis politiques, notamment le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), ce 10 octobre, de tenir un langage tenace sur les affrontements entre l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) dans la ville de Bria. Le gouvernement centrafricain réagit ainsi à un communiqué du MLPC, daté du 30 septembre, l’accusant d’avoir mal géré la crise de Bria.

Selon les propos de ce parti membre de l’opposition démocratique, le gouvernement n’assume pas la sécurité des populations pendant les affrontements entre les deux groupes rebelles dans la ville de Bria. Le communiqué avait indiqué que le gouvernement voulait « diviser pour mieux régner ».

La réaction du gouvernement a été faite par son porte parole, le Ministre de la Justice, Firmin Feïndiro, qui a fustigé le communiqué du MLPC. « Pendant que la population de la Haute Koto et de Bria se remet progressivement des difficiles moments vécues, le MLPC a cru devoir publier le 30 septembre, un communiqué, par lequel, il impute l’entière responsabilité des affrontements au laxisme du gouvernement, invoquant pêlemêle un prétendu retard dans la mise en œuvre du DDR, l’inaction des Forces armées centrafricaines dans la gestion de la crise, l’occupation d’une parti du territoire par les groupes rebelles étrangers », a-t-il indiqué.

Le porte parole du gouvernement a précisé que la sécurité du territoire centrafricain, reste et demeure la principale préoccupation des autorités centrafricaines. Firmin Feïndiro ironise que « l’heure n’est plus aux querelles intestines et de clocher, aux déclarations soporifiques dénouées de tout intérêt pour le peuple centrafricain ; mais aux propositions concrètes et constructives pour la recherche de l’intérêt général ».

L’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) sont les deux factions rebelles qui viennent de signer le samedi 9 octobre dernier un accord de cessation des hostilités entre eux dans l’optique de ramener la paix dans les préfectures de la Haute Kotto, Vakaga et Bamingui Bangoran. Leurs affrontement en 8 jours en septembre dernier dans la ville de Bria avait fait plus 45 morts et 5000 déplacés dont une majorité des femmes et des enfants.