Centrafrique : satisfaction des usagers après le démantèlement des barrières illégales sur l’axe Bangui-Béloko
Un bus de la compagnie "Avenir de Centrafrique" dans la ville de Baoro en novembre 2023. Crédit photo : RNL/Igor Djeskin Senapaye

Centrafrique : satisfaction des usagers après le démantèlement des barrières illégales sur l’axe Bangui-Béloko

Plus de 2 mois après le lancement de l’opération de démantèlement des barrières illégales sur le corridor Bangui-Béloko, les usagers saluent le retour progressif de la libre circulation des biens et des personnes. Selon eux, la politique du gouvernement contre ces barrières illégales a porté ses fruits.

Après le lancement de l’opération de démantèlement des barrières illégales sur ce corridor distant de plus de 600 kilomètres, l’on compte désormais moins de 10 postes de contrôle contre une vingtaine dans un passé récent. Une nette amélioration pour le bon déroulement des activités économiques.

Au Pk 26 à la sortie Nord de Bangui se trouve la 1ère barrière pour les formalités des voyageurs. Les deux autres qui se trouvaient à l’entrée et à la sortie de Boali sont supprimées. Un ouf de soulagement pour les usagers.

« Aujourd’hui, je n’ai rien versé »

« Dernièrement, je leur ai présenté ma carte nationale d’identité. Mais, ils m’ont demandé de leur présenter le certificat de nationalité et l’acte de naissance. Vu que j’en n’avais pas, ils m’ont exigé de payer 10.000 francs avant de partir. J’étais obligé de donner 5.000 francs. Mais aujourd’hui, je n’ai rien versé jusqu’à Garoua-Boulaï. Je suis content », s’est réjoui Ousseini Adamou, un commerçant.

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Les transporteurs et les opérateurs économiques souhaitent que cette fluidité entre Bangui et Béloko soit maintenue pour faciliter les échanges et encourager la baisse des prix de produits.

« Avec ce rythme, les prix vont baisser »

« Le nombre de barrières a drastiquement diminué aujourd’hui. Cette libre circulation nous permet d’arriver à l’heure et d’avoir du temps avec nos enfants. Dans un passé récent, il y avait beaucoup de barrières et on souffrait énormément. Avec ce rythme, les prix des produits vont certainement chuter », a espéré Fatou Tata, une commerçante.

Toutefois, les transporteurs pointent du doigt certains éléments des forces de défense de sécurité encore réfractaires à la libre circulation des biens et des personnes.

« C’est seulement au Pk 26 qu’un gendarme exige, à chaque fois, qu’on lui verse de l’argent avant de partir. Même si tu lui présentes tous les papiers, il réclame toujours de l’argent. En dehors de ce gendarme, nous n’avons aucun souci. Nous remercions infiniment ceux qui ont contribué à la levée de ces barrières », a fait savoir Bello Bouba, un transporteur.

Le corridor Bangui-Béloko est aujourd’hui la principale voie de ravitaillement de la capitale centrafricaine. Avec la levée des barrières illégales, les véhicules de transports en commun quittent Bangui le matin et arrivent à Béloko avant le coucher du soleil. Une nette amélioration de la durée du trajet.

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