Y aura-t-il vraiment fête partout le 1er décembre ?

La fête du 1er décembre édition 2011, commémorant la proclamation de la République centrafricaine, n’est plus qu’une question de jours. Sur l’ensemble du territoire national, les préparatifs se déroulent à des vitesses différentes. Dans certaines villes de province, les préparatifs vont bon train, tandis que dans d’autres, rien n’est encore prêt pour accueillir ce 53e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, ancien Oubangui Chari, par feu président Barthélemy Boganda.

Pour s’acquérir de la situation, Radio Ndeke Luka a joint ce 28 novembre 2011, son réseau de correspondants, réparti sur l’ensemble du territoire national. Il en ressort qu’à Bouar dans la Nana-Mambéré (Ouest), l’entretien des lieux publics et des concessions privées « témoigne que ces préparatifs vont bon train », selon une observation du correspondant de la Radio dans la région.

« Partout dans les quartiers de Bouar, les habitants ont déployé des efforts à mettre en propre leur environnement », a mentionné le correspondant. Des habitants de Bouar qui ont participé dans une émission de Radio Ndeke Luka, intitulée Club des Auditeurs, du dimanche 27 novembre, ont fait les mêmes observations.

Du coté administratif, le comité des préparatifs de cette fête, mis en place il y a 3 semaines, se mobilise en ce moment, pour le bon déroulement des festivités.

En revanche à Bangassou dans le Mbomou (Est), seule l’initiation au défilé est effective. Mais la ville reste encore dominée par l’insalubrité  et aucune manifestation socioculturelle devant précéder le jour du 1er décembre n’est au programme. Seul le Commando 1er décembre, un comité de préparatifs des célébrations, essaie de sensibiliser la population à mieux intégrer la fête.

Cependant à Bossangoa dans l’Ouham (Nord), seuls les exercices du défilé prouvent que la fête est proche. Les travaux de badigeonnage des bâtiments administratifs sont totalement invisibles.

Même pendant les entrainements de défilé, qui a débuté dans la première semaine de ce mois de novembre, « on ne voit que des élèves qui viennent y prendre part », a expliqué le correspondant  de Radio Ndeke Luka à Bossangoa.

A Birao dans la Vakaga, c’est un manque total de motivation du côté de la population. On ignore les raisons de cette nonchalance. La ville n’est pas nettoyée. Une partie de la population est encore en brousse sous la psychose des détonations d’armes entendues vendredi 26 novembre dans la ville.

Cette démotivation intervient, « malgré de diverses et multiples réunions, convoquées pour la circonstance, par le préfet intérimaire de la Vakaga », d’après une mention du correspondant de la radio à Birao.

Cette situation intervient alors qu’à Bangui, l’inquiétude plane encore à cause des tenues de cette fête. Une inquiétude relative à l’appel lancé par l’opposition qui demande aux centrafricains et aux militants des partis d’opposition de « rester chez eux le jour de cette fête et de ne pas prendre aux différentes manifestations y relatives », vu que les actuelles autorités « ont été mal élues ».

Pour l’instant, le gouvernement de Bangui n’a pas encore réagit à cet appel au boycott lancé par l’opposition politique centrafricaine, laquelle est absente de l’Assemblée nationale.