Centrafrique : la ville de Nola confrontée à la montée de délinquance juvénile et d’exploitation de mineurs 
Centre-ville de Nola au Sud-ouest de Centrafrique. Photo: RNL

Centrafrique : la ville de Nola confrontée à la montée de délinquance juvénile et d’exploitation de mineurs 

Dans la Sangha-Mbaéré, la délinquance juvénile et l’exploitation des enfants dans les activités lucratives prennent de l’ampleur dans la ville de Nola. Certains parents semblent ne plus avoir la maîtrise de leurs enfants, ce qui engendre des conséquences néfastes sur leurs comportements au sein de la société.

Chaque jour, des centaines de mineurs en âge de scolarisation prennent d’assaut les quartiers Assangba, Tanga, Batali 1 pour se livrer au jeu d’argent l’exemple de la carte, des ficelles élastiques et autres. D’après de nombreux témoignages, cette pratique encourage le taux de déperdition scolaire dans la ville.

Une situation qui pousse certains acteurs locaux à tirer la sonnette d’alarmes.

« Ils échappent au contrôle de leurs parents »

« On voit aujourd’hui des mineurs se livrer à des pratiques non conformes quant à leur âge et je me demande comment ils échappent au contrôle de leurs parents. Est-ce qu’ils cherchent même à savoir où se trouvent leurs enfants pendant la journée », se demande Albert Ginel Yongoandji, prédicateur au temple Be Oko. 

La consommation de cannabis et autres substances nuisibles à la santé est au rendez-vous. Plusieurs parents craignent la répercussion de ce phénomène sur la société.

« Nous, chefs de groupes et de quartiers, n’avons jamais cessé d’attirer l’attention sur ce phénomène mais jusque-là, il n’y a eu aucune solution. Nous interpellons les autorités politiques à prendre leur responsabilité afin de mettre fin à ce fléau qui pourrait avoir des répercussions néfastes sur notre société », prévient Bonaventure Goba, un notable de la ville.

Aucun organe de protection

Selon la population locale, la répression du banditisme n’est plus visible à Nola comme dans le passé. Une occasion favorable à la prolifération de certains jeux jugés dangereux pour la société.

« Nous alertons sur la nécessité de protéger les enfants et la violation du code de protection des enfants», lance Gérard Kouli Ndjewa, président préfectoral de suivi des droits de l’enfant.

De son côté, la police de Nola promet de renforcer la lutte contre ce phénomène, susceptible d’engendrer des problèmes majeurs au sein de la société.

-Lire aussi : Centrafrique : la rivière Mambéré, un lieu de forte attraction pendant la saison sèche à Nola