Centrafrique : l’ORCCPA saisit une importante quantité de café destinée au trafic illicite
Des grains de café exhibés par un agriculteur

Centrafrique : l’ORCCPA saisit une importante quantité de café destinée au trafic illicite

La lutte contre les trafics frauduleux de marchandises commence à porter ses fruits. Le 6 mai dernier, l’Office de règlementation, du contrôle, du conditionnement et de commercialisation des produits agricoles (Orccpa) a saisi, au Pk 26 sur la route de Boali, environ 6 tonnes de café brut prêt à l’exportation vers le Cameroun.

Selon les responsables de l’Orccpa, la cargaison a été saisie, lundi 6 mai, dans un véhicule de transport en commun. Aussitôt, l’engin a été conduit et parqué dans l’enceinte de l’office pour des procédures administratives.

Interrogé par les services de l’Orccpa, le conducteur du véhicule se dit affirme avoir été trompé par le trafiquant.

« Je me suis fait piéger »

« J’étais en train de charger les bagages pour repartir lorsqu’il m’a remis ces sacs de café. Je lui ai dit que j’ai déjà été arrêté pour le trafic de ce produit. Donc, je ne peux prendre ce risque, surtout que la marchandise n’a aucun document. C’est là qu’il m’a rassuré qu’on allait récupérer les documents au port sec de PK 26. Malheureusement, je me suis fait piéger », regrette Youssouf Baba, le conducteur.

Pour l’Orccpa, cette exportation est illégale conformément aux textes en vigueur. D’où, l’établissement d’un procès-verbal et la verbalisation du trafiquant.

« Une personne qui veut commercialiser les produits agricoles doit venir ici à l’Orccpa pour obtenir son agrément et s’acquitter de ses taxes. Car sans le contrôle de la qualité, on ne peut pas définir le produit. Ainsi, le service chargé de cette question va dresser le procès-verbal et taxer conformément aux décisions relatives à la commercialisation des produits agricoles », affirme Corine Leticia Gonekra Doui, directrice générale par intérim de l’Orccpa.

Les exportations frauduleuses des produits agricoles vers les pays voisins constituent un manque à gagner pour l’Etat centrafricain.

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