Voilà plusieurs mois que la demande et la volonté de dialoguer germent du côté de l’opposition et du parti au pouvoir. Mais depuis, il est difficile de trouver un consensus sur les points de discussions.
Si le Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) insiste sur un « dialogue inclusif », prenant en compte les questions de gouvernance et des élections, le pouvoir lui se dit ouvert mais pose comme base la constitution du 30 août 2023.
Le BRDC a déjà plusieurs fois formulé des demandes à l’endroit du chef de l’Etat centrafricain pour l’organisation d’un dialogue politique avant les prochaines élections. Principaux sujets : la refonte de l’Autorité nationale des élections (ANE), du Conseil constitutionnel ainsi que des garanties de transparence lors de ces scrutins. « Il est clairement établi que des élections crédibles et inclusives ne pourront pas être organisées à bonnes dates. Face à ce constat d’échec désormais partagé, le BRDC réitère ses exigences suivantes : la tenue rapide du dialogue politique comme préalable à toute perspective électorale en RCA ; la profonde réforme de l’Autorité nationale des élections et la réforme du Conseil constitutionnel », martèleMartin Ziguélé, porte-parole du BRDC.
Cependant lors de sa conférence de presse hebdomadaire, le 7 juillet dernier à Bangui, le porte-parole du gouvernement a insisté sur le respect de la constitution du 30 août 2023.
« Nous sommes pour le dialogue »
« J’ai clairement donné la position du gouvernement. Nous sommes pour le dialogue, ce sont nos frères. Mais, ce dialogue se fera dans le cadre de cette nouvelle constitution, pas autre chose. Je suis clair et je le réaffirme. Ce n’est pas à eux de nos dicter leur volonté. Que ces compatriotes-là comprennent, nous sommes prêts pour des élections inclusives. On ne peut pas empêcher quelqu’un d’y participer », rétorque Maxime Balalou.
A cinq mois des élections groupées en République centrafricaine, des voix ne cessent de s’élever pour demander la décrispation du climat politique afin de permettre l’organisation des scrutins libres, transparents et crédibles. Dans une première réponse à la demande de dialogue formulée par l’opposition, le président de la République avait demandé au BRDC de préciser la nature du dialogue et les points à aborder pendant les discussions.
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