Le 16ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) s’est clos mercredi à Bangui. Ce rendez-vous régional marque la fin de la mandature du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra à la tête de l’organisation.
Réunis dans un contexte de coopération économique régionale encore marquée par de nombreux défis, les dirigeants de la CEMAC ont adopté des recommandations axées sur la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que sur la réforme du cadre monétaire avec la France.
Les chefs d’État ont réitéré leur volonté de rendre la circulation plus fluide et plus sûre dans la sous-région. Une dynamique appuyée par les travaux techniques menés lors de la 43ᵉ session du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), qui s’était tenue la veille du sommet des chefs d’Etat.
Parmi les mesures annoncées figurent le renforcement de la sécurité aux frontières et l’accélération de l’application effective des accords de libre circulation. Le président de la Commission de la CEMAC, Baltazar Engonga Edjo, a notamment rappelé les efforts engagés en matière de coordination régionale.
La question de la réforme monétaire entre la CEMAC et la France a également été abordée. Le sommet a confirmé le mandat confié au gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) pour poursuivre les négociations au nom des États membres. Le nouveau président en exercice, Denis Sassou-N’Guesso, a par ailleurs été chargé de conduire la réflexion jusqu’à son terme, en étroite collaboration avec la BEAC et la Commission.
Dans son allocution de clôture, le président sortant Faustin-Archange Touadéra a dressé un bilan positif de sa mandature. Il a notamment salué les avancées en matière d’harmonisation des politiques économiques, de surveillance macroéconomique et de modernisation du système bancaire régional. « Bien que la libre circulation reste perfectible, elle constitue aujourd’hui une réalité incontestable dans la CEMAC », a souligné le président centrafricain.
Passage du relais au Congo
Le sommet s’est achevé par le passage de témoin à Denis Sassou-N’Guesso, président de la République du Congo, désormais président en exercice de la CEMAC. Ce dernier a exprimé son attachement au panafricanisme et à une vision intégrée du développement régional. « Le maillet de la présidence est entre les mains d’un panafricaniste, et il en fera bon usage », a-t-il déclaré.
Denis Sassou-N’Guesso prend donc les rênes de la CEMAC pour la troisième fois. Cinq chefs d’État ont répondu présents au rendez-vous de Bangui : Brice Clotaire Oligui Nguema du Gabon, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Mahamat Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou-N’Guesso du Congo et Faustin-Archange Touadéra de la République centrafricaine. Le président camerounais Paul Biya s’est, quant à lui, fait représenter par son ministre des Affaires étrangères, Lejeune Mbella-Mbella.
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