La coordonnatrice de l’organisation de la société civile African Women Leaders Network (AWLN), Chantal Touabéna, s’est exprimée lundi 15 septembre sur la table ronde des investisseurs qui se tient à Casablanca, au Maroc. Cette rencontre vise à mobiliser des financements pour le Plan national de développement 2024-2028 de la République centrafricaine.
« Je félicite d’abord le président de la République pour cette initiative, à travers cette mobilisation », a déclaré Chantal Touabéna. Pour elle, cette table ronde marque une étape importante pour réunir des ressources destinées au développement du pays.
La coordonnatrice d’AWLN appelle toutefois à une gestion rigoureuse et transparente des 7 000 milliards de francs CFA attendus. « Ce que je dirais, c’est comment gérer ? Il faut bien gérer pour que ces ressources profitent à tous les Centrafricains. Parce que c’est un prêt. Il y a beaucoup de besoins et beaucoup de projets. J’ai en tête trois priorités : l’éducation, la santé et le capital humain », a-t-elle souligné. Elle a insisté sur la nécessité d’investir dans l’éducation pour disposer d’une main-d’œuvre qualifiée, mais aussi dans les infrastructures de santé et dans l’amélioration du capital humain.
Chantal Touabéna a également évoqué la situation des routes et la sécurisation des frontières. « Il n’y a pas de route en République centrafricaine. J’aimerais que ces 7 000 milliards servent au moins à sécuriser nos frontières. Parce qu’on peut mobiliser même 1 000 milliards, mais s’il n’y a pas la sécurité, on ne va pouvoir rien faire de sérieux », a-t-elle averti.
La table ronde des investisseurs pour financer le Plan national de développement de la République centrafricaine prend fin ce lundi à Casablanca au Maroc. Le gouvernement entend à travers ce plan quadriennal, relancer l’économie du pays, en injectant de l’argent dans les infrastructures, l’agriculture, l’électricité et les nouvelles technologies.
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