En cette rentrée des classes, les marchés de Bangui sont inondés d’une variété de fournitures scolaires dont les prix sont jugés abordables par certains parents d’élèves. Si l’on note une baisse des prix des articles, les commerçants, eux, déplorent la mévente de leurs produits.
Au Km5, dans la 3e arrondissement de Bangui, le marché offre une gamme des fournitures scolaires, notamment des cahiers, des trousses de mathématiques, des livres, des stylos, des sacs, des cartables et du matériel de dessin. Michelle, une mère au foyer est venue s’en procurer. « Je peux dire qu’au niveau du Km5 ça va. Les prix sont abordables. Tandis qu’au centre-ville, surtout dans les boutiques des Libanais, les prix sont un peu élevés », indique-t-elle.
Quant à Théophile Kaïnabangue, qui a quitté Bogangolo (170 km) pour venir s’approvisionner à Bangui, il juge élevés les prix de certains articles.
« Nous avons acheté une dizaine de cahiers de 200 pages à 2000 francs CFA. Quant aux sacs, les prix varient de 9.000 à 15.000 francs. Vraiment les prix ont beaucoup galopé. Nous demandons aux commerçants de se soucier des parents », tempête-t-il.
Un peu plus loin au marché du Pk12, à la sortie nord de la capitale, Erica, venue faire des achats, se dit ravie. « Le prix des cahiers qui était en hausse est maintenant abordable. La dizaine de 200 pages est désormais vendue à 1.900 francs. Cependant, il me manque l’argent. Je suis allée labourer le champ de quelqu’un pour pouvoir acheter une douzaine pour mes enfants », dit-elle.
Malgré la baisse des prix sur les différents marchés, certains commerçants déplorent la mévente. « Nous vendons une dizaine de parapluies à 9.000 francs dans le but de gagner au moins 3.000. Mais depuis-là, les clients ne viennent pas. Il faut peut-être compter à partir de lundi prochain. Les gens se plaignent pour l’argent qui ne circule pas », regrette Didier, un vendeur de fournitures scolaires.
Si certains parents ont déjà acheté les fournitures de leurs enfants, plusieurs autres ne l’ont pas encore fait. La rentrée scolaire est fixée au 15 septembre 2025 sur l’ensemble du territoire centrafricain.
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