À Bangassou, dans la préfecture du Mbomou, plusieurs centaines de réfugiés soudanais vivent depuis des mois dans une grande précarité. Arrivés après avoir fui le conflit au Soudan, ils manquent d’abris, de nourriture et appellent à un soutien humanitaire renforcé.
Quelque 200 personnes, en majorité des femmes et des enfants, se sont installées dans le quartier de Tokoyo, dans le 3ᵉ arrondissement de la ville. Certaines vivent dans des familles d’accueil, d’autres dans des habitations louées. Toutes décrivent des conditions de vie difficiles. Adjiara Abdoulaye, mère de famille arrivée il y a un an, raconte son parcours. « Je viens de Khartoum. Nous avons marché plusieurs jours avant d’arriver à Bangassou. Après un passage dans une famille d’accueil, j’ai pu louer une petite maison. Je vends du bois de chauffe pour subvenir aux besoins de mes enfants. Mon mari a aussi fui la guerre, mais nous ignorons où il se trouve aujourd’hui. Nous avons beaucoup de problèmes et nous demandons une aide en nourriture et en argent », confie-t-elle.
Du 5 au 8 novembre, la Commission nationale des réfugiés (CNR) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) ont mené une opération d’identification de ces familles. L’objectif de cette opération est d’établir un recensement précis et évaluer les besoins urgents de ces personnes en détresse. « Cette activité vise à répertorier tous les demandeurs d’asile présents dans le Mbomou afin de déterminer leur nombre exact et d’identifier leurs besoins à transmettre aux partenaires humanitaires. Nous leur délivrons également des documents leur permettant de circuler librement sur le territoire centrafricain », explique Tezo Gboko Sabanga, chef du bureau local de la CNR.
Alors que le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) se poursuit, les réfugiés Soudanais installés à Bangassou, espèrent désormais un appui durable. Certains souhaitent être accompagnés dans le développement d’activités génératrices de revenus, tandis que d’autres demandent l’accès à des terres cultivables pour assurer leur propre subsistance.
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