La rentrée scolaire 2025-2026 est fixée au 15 septembre prochain et les établissements publics s’activent. Cependant, les préparatifs avancent à des rythmes inégaux, selon les écoles. Dans certains lycées de Bangui et de sa périphérie, les travaux de réhabilitation sont en cours. Tandis qu’ailleurs, le manque d’équipements risque de perturber le bon démarrage des cours.
Au lycée de Bimbo, à la périphérie sud-ouest de Bangui, de nouveaux bâtiments et latrines ont été érigés à côté des anciennes installations. Une vingtaine d’enseignants participent actuellement à une formation axée sur la création d’un environnement scolaire sûr, incluant la prise en compte de la santé mentale des élèves. « Il faut que les enseignants soient prêts à accompagner les enfants en difficulté psychologique », explique le proviseur Armand Imbio-Sioua.
À l’école Saint Jean de Bruxelles, dans le 2ᵉ arrondissement de Bangui, la situation est plus préoccupante. Lors d’une visite effectuée à la mi-journée, aucun membre de l’administration n’était présent. Plusieurs salles de classe manquent de tables-bancs, les portes sont abîmées, et la cour est envahie de hautes herbes.
Le lycée scientifique Ben Rachid affiche une meilleure préparation, mais reste confronté à des défis. Le censeur de l’établissement, Christ-Roi Kokpalé, souligne la volonté de limiter le nombre d’élèves par classe à 60 afin de garantir de meilleures conditions d’apprentissage. Il alerte toutefois sur un point sensible : « Notre laboratoire n’est pas encore totalement équipé. Cette année, nous avons mis en place les travaux pratiques, mais il manque encore du matériel. »
Au lycée de Miskine, dans le 5ᵉ arrondissement, l’administration est mobilisée pour assurer une reprise fluide. Les salles ont été nettoyées, les listes d’élèves affichées et les emplois du temps distribués. « Les élèves admis en 6e sont déjà orientés. Tout est en place pour commencer dans de bonnes conditions », affirme le proviseur Maurice Ndomalé. Mais l’établissement doit faire face à un problème structurel : une partie de la concession est toujours occupée illégalement par des familles. La direction appelle à l’intervention de l’État pour récupérer les terrains.
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