La République centrafricaine sort renforcée de la table-ronde des investisseurs tenue les 14 et 15 septembre à Casablanca, au Maroc. Cette rencontre, consacrée au financement du Plan national de développement (PND), a abouti à une annonce de mobilisation de plus de 9 milliards de dollars, soit plus de 5 000 milliards de francs CFA.
Un chiffre qui correspond presque aux attentes du gouvernement, qui tablait sur 7.000 milliards de francs CFA. Les engagements sont pris pour fournir plus de 5000 milliards de francs CFA. Si au total, il faut 12 milliards de dollars, soit 7.000 milliards de francs CFA pour mettre en œuvre le PND, les bailleurs ont indiqué que la part restante sera complétée par le reste du financement encore disponible issus du Plan de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA) de 2016, estimés à 3 milliards de dollars, soit près de 2.000 milliards de francs CFA.
« La Banque mondiale a annoncé 1,3 milliard de dollars. La Banque arabe pour le développement économique en Afrique, 250 millions. La Banque africaine de développement, 600 millions. La BDEAC, un peu plus de 33 millions. La Société financière internationale, 1 milliard. L’Union européenne, 300 millions. Et la Suisse, environ 900 000 dollars. Ce qui nous amène à près de 9 milliards de dollars mobilisés », a indiqué le Premier ministre, Félix Moloua.
Pour le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Pr Richard Filakota, ce résultat dépasse toutes les attentes. « C’est un pari plus que réussi, car nous avons obtenu bien au-delà de ce que nous espérions. Avec ce montant, nous allons nous mettre au travail et les résultats seront visibles à travers l’atteinte des objectifs fixés », a-t-il déclaré.
Face à cette manne financière, les autorités centrafricaines se veulent rassurantes. Le président Faustin-Archange Touadéra, dans son discours de clôture, a insisté sur l’importance de la gestion transparente et rigoureuse de ces fonds. « À travers vos annonces, vos intentions d’investissement et la signature de nombreux contrats de partenariat, nous avons franchi une étape décisive. Ces résultats sont une victoire collective et témoignent de la solidité de l’alliance entre la République centrafricaine et ses partenaires. Le défi de la gestion est désormais lancé », a affirmé le chef de l’État.
Ce rendez-vous de Casablanca rappelle celui de 2016, après la crise militaro-politique, où plus de 2 000 milliards de francs CFA avait été mobilisés. Mais beaucoup de promesses avaient mis du temps à se concrétiser. Cette fois, les autorités assurent que des mécanismes de suivi et d’évaluation sont prévus.
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