La RCA fait appel à l’expertise de l’aviation sénégalaise

Contourner l’absence de la façade maritime, créer de conditions propices à une aviation répondant aux normes internationales pour un développement socioéconomique durable de la République Centrafricaine. Ce sont les termes de l’accord destiné à renforcer la coopération entre la République Centrafricaine et le Sénégal le domaine de l’aviation civile.

En effet, l’accord a été paraphé jeudi 10 novembre 2011, par le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, Karim Wade et le ministre délégué à la Présidence de la République centrafricaine chargé de l’Aviation civile et des Transports aériens, Théodore Jousso. La cérémonie a eu lieu au Sénégal.

Selon un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, « l’accord vise à permettre la mise à niveau de l’Administration de l’aviation civile centrafricaine, l’appui à la mise en place de l’Autorité nationale de l’Aviation civile centrafricaine (ANAC-CENTRAFRIQUE).

Il prévoit aussi la mise à disposition d’experts sénégalais hautement qualifiés, susceptibles de faciliter le processus de mise en place effective de l’Autorité nationale de l’Aviation civile de la République centrafricaine ».

De ce fait,  « le Sénégal va dépêcher un certain nombre d’experts de haut niveau en Centrafrique pour accompagner Bangui dans le processus de mise à niveau des infrastructures et de l’administration aéroportuaires pour rendre l’aviation civile du pays plus performante et conforme aux exigences de l’aviation civile internationale ».

« Le ministère des Infrastructures souligne que les parties établiront un comité commun de l’aviation civile chargé de l’évaluation de la coopération entre les autorités de l’aviation civile, de l’organisation des échanges des experts, de la formation et des visites aux installations » a indiqué le communiqué.

D’après le membre du gouvernement centrafricain, « nous avons besoin de l’expérience sénégalaise en matière de navigation et de la sécurité aériennes et de mobilisation de ressources financières pour réaliser les infrastructures aéroportuaires.

De son côté, le ministre d’Etat Karim Wade a souligné que « l’accord signé sanctionne la vision du Président de la République pour un transport aérien africain performant.

L’accord va permettre d’aider la République Centrafricaine pour la mise en place de son agence autonome de l’aviation civile. Aussi, échanger les expériences dans la construction du nouvel aéroport de Diass avec la République Centrafricaine.

La République Centrafricaine, comme le Sénégal, pourrait devenir rapidement un hub en matière de transport aérien compte tenu de sa position géographique qui la place au cœur du continent, dépourvu de façade maritime.